marge des organismes politiques. Le R.D.A., qui est un mouvement politique, a cependant besoin de toutes les forces vives du pays…
« La création du J.R.D.A.C. réalise pleinement cette réconciliation. Il est seulement à déplorer qu’elle arrive treize ans après les premières assises du R.D.A. » [37].
Au niveau du législatif, M. Usher Assouan, secrétaire politique de la J.R.D.A.C.I., déplorera pour sa part que « l’Assemblée ne soit pas appelée à partager les responsabilités du gouvernement ». De son côté, M. Joachim Bony, autre responsable de la J.R.D.A.C.I., parle innocemment de « l’inévitable relève [demain] des cadres vieillissants des premières années de notre évolution politique… » [38].
Cette J.R.D.A.C.I. recherche de plus, « une certaine autonomie de fonctionnement » par rapport au P.D.C.I., et veut disposer de ses propres ressources, collecter des cotisations de ses membres, quitte à en reverser une fraction au Parti [39].
Le dynamisme débordant de la nouvelle organisation se manifeste encore par les interventions répétées de ses représentants à l’Assemblée nationale, par le foisonnement de Comités J.R.D.A.C.I. un peu partout, à Dimbokro, à Bongouanou, à Agnibilekrou, à Issia [40].
Ils veulent, tout comme le président Houphouët-Boigny, arrêter « l’exode de la jeunesse vers les villes », mais contrairement au chef de l’État, alors partisan de la manière forte, ils proposent « de moderniser l’agriculture…, d’améliorer l’habitat rural, de développer l’assistance médicale et sociale ».
Des comités actifs, envahissants, poussent un peu partout à côté des sous-sections du P.D.C.I. maintenues dans un état de léthargie depuis de longues années. Cela se fait en dépit « de l’opposition manifeste de certains responsables de sous-sections P.D.C.I. à l’organisation de Comités et de sous-sections de la J.R.D.A.C.I. » [41].
Enfin, les jeunes intellectuels