Ingénieur.
« En ce mois de mars 1959, le Congrès de la J.R.D.A.C.I. se permet de prôner une attitude libérale envers la contestation estudiantine, fut-elle politique, et de poser un certain nombre de revendications propres aux jeunes intellectuels. Ainsi, on lit dans l’un des ses rapports :
La jeunesse estudiantine suit attentivement l’évolution des problèmes politiques du pays. Les prises de position politique des étudiants sont souvent diamétralement opposées à celles des dirigeants politiques. Il suffit de rappeler leur attitude… à propos de l’exécutif fédéral… C’est la caractéristique essentielle de la jeunesse d’être à l’avant-garde des idées audacieuses et révolutionnaires.
« Nous pensons dans ces conditions qu’il n’y a pas d’inconvénient de laisser les étudiants exprimer librement leurs opinions, même quand elles sont audacieuses » [36].
De là, les promoteurs de la nouvelle organisation en arrivent avec une bonne foi désarmante, à la critique de la direction du R.D.A. accusée de monopoliser les organismes centraux et à la nécessité d’y faire participer les jeunes intellectuels. En effet, selon ce même rapport :
« Les jeunes intellectuels ivoiriens se rendent compte, eux, avec amertume de l’insignifiance de leur participation à l’édification politique de la Côte d’Ivoire…
« Il convient de reconnaître qu’il n’a pas été souvent fait appel à cette jeunesse. Bien qu’en accord avec la doctrine du R.D.A., ces jeunes n’ont pas été attirés par les Comités Centraux R.D.A. au point de s’y intégrer. La structure, la composition et la méthode de travail au sein de ces Comités se sont révélées à eux inadaptées…
« Le jeune intellectuel, muet et impuissant, est ainsi mis en
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