voici :
1969 : 388 000 000 dollars [8]
1975 : 1 536 000 000 dollars [9]
1978 : 4 230 100 000 dollars [10]
Sur cette dernière somme, 2 198 800 dollars proviennent d’institutions bancaires, c’est-à-dire à des taux flottants [11] qui ont atteint en 1980-81 les 21% !
Les prédictions de 1972 de l’équipe d’économistes de la Banque Mondiale quant à l’évolution du service de la dette extérieure paraissent aujourd’hui très optimistes. En effet, de 4,9 % des exportations en 1969 [12], le service de la dette passait à 7,9 % en 1972, à 8,8 % en 1975, à 10,4 % en 1977, à 14,1 % en 1978 [13], et à 25 % en 1980 [14].
Chose remarquable, ou plutôt étonnante, le bond du service de la dette entre 1977 et 1978 se situe au moment même où a lieu le boom sur le cacao qui atteignit en juillet 1977 le cours record de 197,9 cents américains par livre (contre 89 seulement en novembre 1981). En d’autres termes, comme le relevaient deux ministres ivoiriens amis, ces rentrées inespérées de fonds auraient pu servir à éponger une partie des dettes les plus onéreuses et à assurer de plus le financement du Plan. Elles ont été investies, hélas ! dans « le béton et le bitume », dans des projets de prestige…
C’est dans cet environnement économique particulièrement délicat que la bourgeoisie montante paraît décidée à engager l’épreuve de force. Elle ne rejette pas seulement le monopole de la direction des affaires
du pays par les « aînés ». Elle exige d’y participer de plein droit. Elle ne veut plus être une force d’appoint, mais la
|
||
Plan du site |