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La manipulation des États francophones - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

se proposent de gouverner l’Afrique en entretenant sur le sol de leurs voisins des individus voulant nous supprimer parce que nous ne pensons pas comme eux. Qu’ils prennent garde. »
Dans l’ensemble, les circonstances paraissent donc favorables - grâce surtout à la tentative de subversion armée - pour la remise sur pieds
d’une organisation de caractère nettement politique des pays africains francophones.
L’affrontrement entre les deux tendances aura lieu à Nouakchott et non dans la capitale malgache comme décidé précédemment par les autres chefs d’État : M. Houphouët-Boigny, nous l’avons déjà relevé, ne se déplace plus par voie aérienne et il ne peut être question, pour lui, de perdre trois mois pour y aller et en revenir. M. Tsiranana accepte le choix de Nouakchott, car précise-t-il, « les voyages par avion sont interdits à MM. Ould Daddah, Senghor et Houphouët-Boigny » [29]. Par ailleurs, la date de la réunion de Nouakchott, elle aussi, est fixée en fonction des horaires des lignes maritimes : la conférence commence le mercredi 10 février 1965 dans l’après-midi, car le “Mermoz” en route pour le nord, fait escale à Abidjan le 5 ; de même, elle doit se terminer le 12, parce que le “Foch” passe à Dakar, sur la voie du retour, le 13 février. Troisième désir de M. Houphouët-Boigny, la rencontre de Nouakchott ne doit rien avoir de commun avec l’U.A.M.C.E. ; le sigle ne figurera donc pas « sur les programmes officiels publiés à Nouakchott à l’occasion du sommet des États francophones » [30].
La conférence de Nouakchott s’ouvre dans une atmosphère de crise, car M. Houphouët-Boigny - venu rencontrer ses partenaires pour leur mettre le marché en main et non pour chercher une solution transactionnelle - s’appuie sur Paris. Crise aussi car les dirigeants de Dakar restent partisans du maintien de l’organisation sous cette nouvelle forme. Crise enfin, à cause de l’omniprésence du chantage guinéen : la réunion des quatre États riverains du fleuve Sénégal doit avoir lieu à Saint-Louis-du-Sénégal dans les heures qui suivront la fin de la conférence de Nouakchott.
De toute évidence, le rapport des forces n’est guère favorable à Dakar : au départ, le bloc de l’Entente peut compter sur l’appui total du Gabon, de Madagascar, du Togo et

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