des Anglo-saxons et de leurs clients, du bloc des pays à économie planifiée, et aussi, bien entendu, des pays arabes. Dans ce contexte, Paris accueille évidemment avec ferveur le communiqué d’Abidjan et surtout le passage où il est dit :
« Les participants sont tombés d’accord pour adopter désormais une attitude commune sur tous les grands problèmes internationaux et en particulier sur les problèmes africains. A cet effet, des instructions seront données à leurs délégations respectives à l’O.N.U. »
Autre indice marquant l’intérêt du gouvernement français pour le nouvel ensemble francophone, le changement d’optique total et rapide de M. Tsiranana : Madagascar rejoindra très vite l’ensemble francophone.
Aux fêtes de l’indépendance de la Mauritanie, les 27 et 28 novembre 1960, les chefs d’État ou les délégués des Onze de la conférence d’Abidjan décident d’un commun accord, avec le ministre des Affaires étrangères malgache, de se retrouver à Brazzaville le 15 décembre.
Effectivement, à la date indiquée, « douze chefs d’État africains et malgache » [14] sont réunis, du 15 au 19 décembre 1960, à Brazzaville.
S’y trouvent également, à l’invitation de l’abbé Fulbert Youlou, « M. Kasavubu, président de la République du Congo (Léopoldville) ; M. Tshombé, président du Katanga ; M. Kalondji, président du Sud-Kasaï, ainsi qu’un certain nombre de personnalités politiques de l’ex-Congo belge.. ».
[15].
A l’issue de la conférence, trois documents, signés par les douze chefs d’État sont publiés à Brazzaville :
« La déclaration préliminaire préconise, entre autres, la non-ingérence dans les affaires intérieures des États, et une diplomatie concertée en vue d’une politique internationale commune. »
Le « communiqué », après un hommage au général de Gaulle, « initiateur de la décolonisation », demande à la France de mettre fin en 1961, à la guerre d’Algérie [<a href=’#nb16’ class=’spip_note’ rel=’appendix’ title=’Le président Houphouët-Boigny ne sous-estime pas les dangers de