class="spip_note_ref"> [14].
Donc, le général Banjo est hostile à la sécession et favorable à une Fédération rénovée. Le 17 août, il est écarté du pouvoir et remplacé par le commandant Georges Okonkwo, officier d’origine Ibo.
En réponse à l’appel à la désertion des officiers Yorouba de l’armée fédérale, le général Adebayo, gouverneur militaire du Nigeria Occidental, réaffirme solennellement sa volonté de « rester fidèle à son serment... de préserver l’intégrité de la Fédération du Nigeria ». Le chef Obafemi Awolowo, leader politique yorouba, se prononce pour l’« émergence d’un Nigeria uni reconstitué et reconstruit ».
Donc, dans l’ensemble, le nord musulman étant acquis à la cause fédérale, le processus de désintégration paraît en panne. En même temps, l’équilibre des forces cesse, progressivement, d’être favorable aux séparatistes.
Au départ, l’armée biafraise dispose d’un bon encadrement [15] et d’armes provenant essentiellement d’Espagne et du Portugal. De plus, selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis à Lagos, un avion de bombardement B 26, « avait été fourni par l’armée française... [et] illégalement acheminé à Enugu, capitale du Biafra, par un équipage français » [16]. Il sera précisé de plus que l’avion en question avait fait, en route, escale à Lisbonne, Dakar et Abidjan. Le 10 août, cet avion bombardera Kaduna, au Nigeria du Nord, et fera une apparition au-dessus de Lagos le lendemain.
L’appui français au régime biafrais, dans cette phase, a-t-il dépassé ces limites étroites ?
Selon la radiodiffusion nigériane, une convention - dont les photocopies seront distribuées aux correspondants de presse étrangers - avait été signée entre un représentant biafrais, M. Francis Chuchuka Nwokedi, et deux délégués de la Banque Rothschild de Paris. Aux termes de cet accord, cette dernière recevrait les droits exclusifs d’extraction et d’exploitation de différents minerais solides, liquides et gazeux, contre versement immédiat de 6 ooo ooo de Livres Sterling en devises. Radio-Enugu
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