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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

/>Presqu’au même moment, à Paris, un député, M. Raymond Offroy [54], demande, dans l’hebdomadaire gaulliste Notre République, « La reconnaissance par la France de la République du Biafra ».
Les milieux dirigeants de Paris sont, de toute évidence, divisés. En effet, M. Achille Fould déclare avoir été chargé, à son départ de Paris, d’une mission officieuse auprès du général Gowon, par M. Michel Debré, alors ministre des Affaires étrangères...
Un incident mettra en relief la toute-puissance de la tendance pro-biafraise dont l’Elysée constitue, de toute évidence, le bastion. En effet arrivé à Paris le 4 février, M. Achille Fould attendra 17 jours pour pouvoir remettre - et au « Cabinet du ministre des Affaires étrangères » seulement - le « message que lui a confié le général Gowon... pour le gouvernement français ».


A la mi-février, le président Houphouët-Boigny quitte Abidjan pour Paris. Il est inquiet quant à l’attitude de la France, et ne le cache guère à son entourage. Le lendemain, il est reçu à déjeuner par le général de Gaulle en compagnie, entre autres, des ministres français des Armées, des Affaires étrangères et de M. Foccart. Le chef de l’État français paraît toujours soutenir la cause du Biafra, mais uniquement par Côte d’Ivoire interposée. Il tient à le préciser en déclarant au cours d’un toast :
« Vous êtes le champion d’une juste, grande et noble cause, celle du Biafra, pour laquelle nous vous soutenons sans arrière-pensée. »
L’opinion publique française commence pourtant à ressentir un malaise. Ainsi, une « semaine nationale de secours aux Biafrais » est organisée du 10 au 17 mars 1969 en France sous les auspices du gouvernement : elle soulèvera des polémiques passionnées. Une réunion publique d’information, organisée à la Mutualité par l’Association France-Biafra, dégénère en tumulte. « En dépit des apparences », écrit le chroniqueur du Monde, « les Biafrais sont isolés. »
A cette date, leur isolement est encore plus grand que ne le pense le journaliste français.
En effet, quelques jours auparavant, le 4 mars - c’est-à-dire deux semaines après le déjeuner organisé par le général de Gaulle et auquel il avait participé en compagnie de M. Houphouët-Boigny -, M. Messmer avait choisi

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