du coup de pied dans le c..., ceci n’amenait comme résultat que de bonnes crises de fureur pour le donnant, la haine dans l’esprit du recevant et par la suite l’éjection du colonial qui, cela arriva plusieurs fois, vit avec stupéfaction son ancien boy devenir ministre, voire président ! » [49].
Elle rapporte également le cas d’un couple de Français qui avait une guenon et qui s’est fait expulser du Cameroun parce que « la grande attraction était de lui faire le discours du président... » [50]. Le commandant Morançay, relève son épouse, apportait toujours des bananes à la guenon.
« On a beaucoup parlé, écrit-elle encore, du gain des pilotes dans cette histoire. Qui de vous, messieurs, demande-t-elle, aurait rempli ces missions difficiles à tous points de vue et risqué sa vie presque chaque nuit pour le même prix ? » [51].
L’un des succès de la propagande biafraise réside principalement dans sa capacité de masquer tous ces faits. L’autre, se manifeste par la mobilisation des organismes et groupes les plus disparates. Tout le monde s’en mêle. Le grand rabbin de France, le Grand Orient de France, M. Gunther Sachs, alors époux de Mme Brigitte Bardot, le Nouvel Observateur, etc.
Une grande campagne de collecte de fonds est lancée avec l’appui de l’O.R.T.F. et du gouvernement français. « Pour galvaniser la générosité des Français en faveur du Biafra, un commentateur a touché 30 000 francs »
[52].
Aux États-Unis, l’escroquerie au Biafra se présente sous une forme plus classique. Ainsi un certain George Shack Jr forme un « Comité pour sauver les enfants du Biafra », et meurt en pleine enquête sur la destination réelle des fonds recueillis [53].
Les douze derniers mois de la survie artificielle du Biafra commencent avec comme arrière-plan cette intoxication généralisée de l’opinion