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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

constate l’isolement du Biafra et le refus des États africains de le reconnaître.
Le problème de la reconnaissance devient vital pour le Biafra. Bien avant le début des hostilités, en juin 1967, le lieutenant-colonel Ojukwu en était pleinement conscient et avait demandé aux « pays étrangers amis... la reconnaissance rapide de la République du Biafra » [18].
Or, même les États africains qui sympathisent avec la cause du Biafra n’osent pas encore franchir le pas décisif de la reconnaissance. Pour sa part, Lagos rejette toute interférence d’une tierce puissance et s’oppose aussi à toute discussion du problème nigérian au niveau de l’O.U.A. Le lieutenant-colonel Ojukwu par contre, s’en montre partisan en déclarant que le Biafra est « prêt à participer à une conférence de paix en tant que nation indépendante, avec le concours de l’O.U.A. ». C’est précisément ce que le gouvernement fédéral ne veut et ne peut accepter.


Pendant toute cette période, les dirigeants ivoiriens restent muets. Mais mutisme ne signifie pas forcément passivité. Du moins si l’on en croit Le Canard Enchaîné d’ordinaire bien informé. Cet hebdomadaire écrira, après la défaite du Biafra :
« ... Au printemps 1967, les services de la Communauté du cher Jacques Foccart sont à pied d’œuvre... Les contacts avec Ojukwu sont vite pris. Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire et grand féal de de Gaulle, s’en occupe personnellement. Foccart a, à Abidjan, un de ses hommes de confiance, Moricheau-Beaupré, lequel dispose de moyens très importants... »
Le Canard Enchaîné publiera encore le fac-similé d’une lettre de M. Delaunay, alors ambassadeur de France à Libreville, adressée au lieutenant-colonel Ojukwu et lui recommandant, le 27 octobre 1967, « le colonel Fournier et ses trois collaborateurs », tous appartenant au S.D.E.C.E.
La presse abidjanaise continue à mettre Biafra et République biafraise entre guillemets et parle de la lutte de l’armée fédérale contre les « rebelles ». En septembre 1967, un commentateur ivoirien stigmatise l’attitude « d’un lieutenant-colonel du nom d’Ojukwu qui n’a pas encore compris que de nos jours la sécession ne paie pas, et là où le Katanga et son cuivre ont échoué, le Biafra et son pétrole échoueront également ».
Le 26 septembre 1967, le quotidien abidjanais publie de

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