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La destabilisation du régime ghanéen - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

principale question à l’ordre du jour est précisément la conférence au sommet d’Accra.
Le promoteur en est Sir Abubakar Tafawa Balewa, Premier ministre fédéral du Nigeria. Dès les premiers mots de son discours inaugural, il rejette toute initiative tendant à rapporter ou à modifier la décision prise au Caire de tenir une conférence à Accra. Ceci précisé, il exige le respect des principes de la charte de l’O.U.A. concernant la souveraineté de chaque État-membre, son intégrité territoriale, la non-immixtion dans ses affaires intérieures.
Le réquisitoire contre le Ghana est lu, ce même 10 juin, par M. Camille Alliali, ministre ivoirien des Affaires étrangères. « Tous les complots successifs tendant au renversement du régime et à l’assassinat du chef de l’État ivoirien, affirme t-il, sont l’oeuvre des réfugiés sanwis basés au Ghana. Leur chef en Côte d’Ivoire, Jean-Baptiste Mockey, de la race N’Zima, voulait à la faveur d’un complot réussi, s’emparer du pouvoir. Mais étant d’une tribu minoritaire, il rêvait d’un ensemble avec le Ghana où, avec les N’Zimas du Ghana, il aurait joué un plus grand rôle politique à la mesure de son ambition... Aucun pays se trouvant dans la situation où nous sommes, ajoute- t-il, n’accepterait de se rendre à Accra. Le problème qui se pose à nous n’est pas seulement un problème de sécurité mais aussi un problème de dignité » [22].
Les débats seront longs, houleux. Ils nécessiteront de nombreux arbitrages. Les ministres des Affaires étrangères maintiennent Accra comme lieu de réunion des chefs d’État de l’O.U.A., mais invitent le président N’Krumah à éloigner les réfugiés du Sanwi.
M. Alliali, représentant de la Côte d’Ivoire, se félicite de ces résultats. Le président Houphouët-Boigny se montre, lui, moins satisfait. La conférence n’a pu atteindre l’objectif de plein fouet. Le tir a été trop court. Le Dr N’Krumah a reçu seulement quelques éclats. On lui a laissé trop de possibilités d’échappatoires potentielles. Le chef de l’État ivoirien pose, en public, une question fort pertinente :
« ... Est-ce que... on peut nous donner l’assurance qu’une fois les portes de la conférence closes, M. Kwame N’Krumah, qui continuerait à entretenir à ses frais ces expulsés, ne les autoriserait pas à revenir au Ghana ? » [<a href=’#nb23’ class=’spip_note’ rel=’appendix’ title=’Fraternité Matin du 18 juin

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