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L'O.U.A. ou la fin du rêve unitaire - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

effet, dès avril 1967, M. Goldberg, représentant des États-Unis à l’O.N.U., avait demandé « l’instauration d’un dialogue entre les Nations Unies et l’Afrique du sud, pour l’autodétermination du territoire » [37]. Quelques jours plus tard, le délé- gué français, M. Roger Seydoux estime, pour sa part, « prudent… d’écarter
[les voies et les moyens] les plus extrêmes, car ils sont à la fois d’une légitimité contestable et d’une réalisation fort peu vraisemblable ».
Le désir du président Houphouët-Boigny de ménager certains milieux parisiens n’est probablement pas étranger à ses efforts de conciliation. En effet, pour des raisons diverses, à partir de 1960, les relations entre Paris et Pretoria iront en s’améliorant, compliquant d’autant la tâche de la diplomatie ivoirienne. Celle-ci - soutenue par d’autres États francophones - apportera un soutien non négligeable à la France, en lui évitant, de longues années durant, une condamnation officielle pour sa coopération avec l’Afrique du Sud. Coopération au demeurant publique et attaquée par certains pays.
Ainsi, en juin 1964, « les Africains francophones redoutent que la France soit le seul pays à ne pas voter la résolution norvégienne contre l’“apartheid” ». Le 17 novembre 1964, le gouvernement britannique décide d’interdire toute vente d’armes à l’Afrique du Sud. Dans les 48 heures, « le comité sur l’apartheid demande à la France de ne pas livrer d’armes à l’Afrique du Sud ». Le délégué de la France aux Nations Unies refuse de siéger à un Comité, chargé par le Conseil de sécurité d’étudier les possibilités de sanctions contre l’Afrique du Sud, considérant la création de ce comité comme une transgression des attributions de l’O.N.U.
Le 20 avril 1965, à la commission de l’O.N.U. sur l’apartheid, M. Marouf (Guinée) dénonce les livraisons d’armes de la France à l’Afrique du Sud. En juin, la commission sur l’apartheid s’inquiète de la prochaine visite en France du ministre sud-africain de la Défense. En décembre, c’est le ministre sud-africain des Affaires économiques qui exprime, à l’issue d’une visite de dix jours en France, son optimisme sur l’avenir des relations économiques entre Paris et Pretoria.
La presse et la radio ghanéennes attaquent la France à boulets rouges sur ce plan : on en est alors à la phase la plus aiguë du différend ghanéo-ivoirien, à la veille de la

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