Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
13 . Le putsch : réalités et exégèses - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

nigérien, de ses nombreux abonnements aux deux publications _un hebdomadaire et un mensuel_ éditées précisément par M. P.B. [29]. Comment gagner les bonnes grâces du nouveau régime sans se dissocier, avec éclat, du président Diori ?

Au demeurant, le hasard fait bien les choses. Trois années de suite, à la même époque, on trouvera, toujours daté de Niamey, un article élogieux pour le régime nigérien, signé de M. P.B., dans Le Monde... [30].

Bien loin de cette dérive intéressée, l’éditorialiste du New York Times affirme tranquillement, au lendemain du putsch, que « pour ses qualités de négociateur et de leader pragmatique, on se souviendra de M. Diori bien longtemps après qu’on ait oublié que son gouvernement fut victime du 32e coup d’État africain, coup d’État dont l’origine aura été particulièrement équivoque. »

Dans les semaines qui suivent, le lieutenant colonel Kountché est occupé à récompenser les siens. Le capitaine Moussa Sala devient chef de bataillon, tandis que les lieutenants Amadou Seyni et Gabriel Cyrille sont promus capitaines. Une cinquantaine de sous-officiers sont nommés officiers dans l’Ordre du Mérite du Niger, et quelques autres chevaliers dans l’Ordre National du Niger. De plus, on distribue une vingtaine de Médailles Militaires à des caporaux et hommes de troupe.

Les civils ne sont pas oubliés pour autant. Ainsi, six ambassadeurs dont Messieurs Poisson et Tanimoun deviennent Commandeurs de l’Ordre National. Chose plus importante, civils et militaires, voient leurs demandes de permis d’exploitation de taxis satisfaites...

Que sont-ils devenus ? Sur les 16 militaires qui tenaient le haut du pavé en 1974 dont 11 ministres, on retrouve au début 1983, d’abord le lieutenant-colonel Seyni Kountché devenu général de brigade. Puis le seul Moussa Tondi _l’intendant militaire, celui qui avait un 4,6 de moyenne à son examen de passage_ devenu ministre d’État aux Finances.

Les autres ? Le commandant Sani, accusé de complot, condamné, emprisonné à Agadez, y a été exécuté à coup de crosse. Bayéré, alors le seul Saint-Cyrien de l’armée nigérienne, a fini fusillé. Gabriel Cyrille est en prison, de même que Boulama Manga. Amadou Seyni, commandant du bataillon de Niamey, s’est fait piéger dans le complot de Bonkano _avec 35 autres complices_ complot qui a échoué d’ailleurs à cause de son indécision. Quant aux Moumouni Djermakoye, Sory Mamadou et d’autres, le général de

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 >>
Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique