Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
La gestion de l'économie - Ouvrages - La succession d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

class=’autobr’ />



Dès 1964 les observateurs étrangers et ghanéens se rendaient compte que N’Krumah s’était fourvoyé. Le pays commençait à se débattre dans une crise financière extrêmement grave qui le laissera d’ailleurs exsangue vingt années durant. Sa dette extérieure s’élevait alors à 215 millions de Livres Sterling avec des charges annuelles de services de l’ordre de 30 millions.


Dans une analyse consacrée à la crise ghanéenne, le "New York Times" du 1er février 1965 relevait alors que "l’explication la plus immédiate réside dans la chute du prix du cacao". L’auteur s’empressait toutefois de préciser qu’à la base, "la crise est due essentiellement aux effets cumulés des efforts pour développer le pays rapidement et dans plusieurs directions à la fois". Et le spécialiste américain citait précisément la centrale hydraulique de la Volta (Akosombo) et le nouveau port de Tema.


Moins de cinq ans plus tard, une mégalomanie similaire poussera la Côte-d’Ivoire à commettre la même erreur : entreprendre la construction simultanée d’un barrage hydroélectrique sur le Bandama, à Kossou, et d’un port à San Pedro ; engloutir des milliards dans des gratte-ciel ministériels ; lancer le développement ultra-rapide et insensé de Yamoussoukro, en attendant la cathédrale, la mariale et la basilique.


En 1966-67, j’en témoigne, le financement d’une retenue d’eau à deux pas de son village natal, était le "hobby" du président Houphouët-Boigny. Pourtant, la construction d’un barrage hydro-électrique, étudiée depuis plusieurs années, se heurtait chaque fois à la loi d’airain de la rentabilité. Toutes les études de faisabilité produites par les groupes français aboutissaient aux mêmes résultats négatifs. D’où la timidité extrême des sources de financement traditionnelles, et en particulier de la Caisse Centrale et de la Banque Mondiale, dont les propres calculs prouvaient que la production d’énergie par une centrale thermique implantée dans la banlieue d’Abidjan serait bien moins onéreuse.


Seules, les études de la firme américiane Kaiser Engineering aboutissaient, miraculeusement, à des chiffres optimistes. M. Konan

Bédié, ministre-délégué de fraîche date, lui non plus, n’avait pas l’air de douter de la rentabilité du projet. Du moins si ’lon en croit le texte de son discours,

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 >>
Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique