Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
La gestion de l'économie - Ouvrages - La succession d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

et 40% de la circulation fiduciaire"Fraternité Matin du 31.3.1987. Selon Pierre Péan, "la création de la ligne Abidjan-Genève par Swissair répondait au besoin impérieux des élites de Côte-d’Ivoire et des pays voisins de transporter en toute sécurité des valises remplies de billets" (L’Argent Noir, Fayard, 1988, p.120).. On le sait à Abidjan, environ 80% de ces billets de banque balladeurs proviennent de Côte-d’Ivoire, Etat-membre de choix de l’UMOA (Union Monétaire de l’Ouest Africain).


De telles ponctions légales et illégales de la substance du pays ne pouvaient qu’accentuer le désiquilibre des finances ivoiriennes
et déboucher sur un désastre économique. Et c’est précisément ce qui s’est produit.


La corruption constitue un second élément dont l’impact ne peut non plus être sous-estimé. "Il y a eu un enrichissement

considérable qu’aucun moyen académique de redistribution du revenu national (salaires, profits, dividendes, rentes et subventions) n’aurait permis", écrit C. de Miras, qui précise : "seule une redistribution parallèle, non contrôlée et tolérée de fonds publics permettait un nouveau partage de la richesse... Dotés de pleins pouvoirs... les directeurs négociaient sur le marché financier des emprunts qui, pour l’essentiel, étaient investis dans des appartements luxueux à Neuilly, à Cannes ou ailleurs." "L’entrepreneur ivoirien ou une bourgeoisie privée de son Etat" de C. de Miras, in Etat et bourgeoisie en Côte-d’Ivoire, Editions Karthala, 1982.


La tolérance en question a porté sur plusieurs dizaines de milliards.
Si on les ajoute aux centaines de milliards sortis légalement au fil des ans, force est de constater que l’économie ivoirienne a été proprement saignée.


Le FMI n’était pas le seul organisme international à s’inquiter de l’évolution dangereuse de l’économie ivoirienne. La Banque Mondiale, elle aussi, ne cachait guère sa désillusion. Elle n’avait cessé, dans chacun de ses rapports, de multiplier les mises en garde. Ainsi, dans son analyse de la situation économique de la Côte-d’Ivoire en 1975, elle mettait en relief "la croissance des dépenses courantes de l’Etat à un taux de 15% par an entre 1965-74, alors que les recettes n’augmentaient que de 13%" "Rapport économique de base", n°1147b-IVC-Février 1977-Résumé et conclusions(para.27).
.

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 >>
Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique