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La gestion de l'économie - Ouvrages - La succession d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

but apparaissait d’autant plus facile à atteindre que la Côte-d’Ivoire, promotrice du démantèlement de la Fédération de l’AOF, en était aussi la principale bénéficiaire. Ainsi,

ses recettes budgétaires avaient fait un bond prodigieux, passant de 8,4 milliards de FCFA à 21,7 milliards entre 1958 et 1959.


Trois années plus tard, M. Saller confirmait et signait. "L’épargne et la fiscalité aidant, disait-il, nous pourrons à la fin de cette période (1970) nous passer de l’aide et de la subvention." Fraternité du 3 avril 1964.


La situation financière du pays commencera à se détériorer immédiatement après son départ. Pourquoi ? parce qu’il savait, me semble-t-il, dire "non" au Président, alors que son successeur,
M. Konan Bédié, n’aura ni son prestige de vieux fonctionnaire colonial, ni sa vue d’ensemble de l’économie, ni assez de personnalité pour s’opposer aux desiderata du Chef d’Etat ivoirien. D’autant que
M. Bédié était pleinement conscient que sa carrière dépendait uniquement du bon vouloir de M. Houphouët-Boigny.


Ces paramètres de type personnel n’expliquent évidemment pas tout.


Pour M.Houphouët-Boigny, la chute des prix du cacao et accessoirement du café, constitue la cause unique de la dérive actuelle des finances ivoiriennes. Je pense pour ma part que l’impact de ce facteur, certes important, reste secondaire, tout comme celui, d’essence humaine, cité plus haut. Il faudrait, semble-t-il, rechercher plutôt la genèse de la faillite économique ivoirienne dans la propension des dirigeants de la Côte-d’Ivoire à se lancer dans de grands projets non ou marginalement rentables, comme par exemple le barrage de Kossou, le port de San Pedro, les palais nationaux, Yamoussoukro, etc. L’ensemble de ces réalisations allant de pair avec des emprunts inconsidérés et à des conditions de plus en plus léonines.


Les dirigeants ivoiriens sont d’autant moins pardonnables qu’il y avait eu, on le savait à Abidjan, le précédent malheureux du Ghana.
Son pays ayant accédé le premier à l’indépendance, Kwame N’Krumah voulait que le Ghana montre au reste de l’Afrique la voie d’un développement économique planifié et rapide. Il s’était lancé donc dans un ambicieux programme volontariste de développement tous azimuts.<br

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