de les courtiser est
de répéter à satiété que "l’ivoirisation est un impératif". Et de fait, elle l’est.
Faisant preuve d’un dynamisme remarquable, M. Ph. Yacé est partout à la fois. Bien entendu, en priorité, il lui faut satisfaire les desiderata du Président. Ainsi ce dernier veut, toutes affaires cessantes, modifier le code domanial car un ancien texte limite la propriété définitive de la terre à 12 hectares, le reste du domaine faisant l’objet d’un bail. Ph. Yacé défend le projet du Chef de l’Etat et affirme que dorénavant tout citoyen qui "met en valeur un terrain quelle qu’en soit la superficie" pourra en recevoir le titre définitif. Il est vrai que jusque-là personne n’avait contesté le droit à la propriété privée de milliers d’hectares. En somme, il s’agit de mettre la loi au diapason de la réalité.
L’affaire du dialogue avec l’Afrique du Sud est un autre des dadas du président Houphouët-Boigny. Qu’à cela ne tienne. Ph.Yacé, seul, prend la responsabilité de signer un communiqué du Bureau Politique - on n’y trouve aucune trace du nom ou même de la présence de
M. Houphouët-Boigny à cette réunion - qui prône le dialogue
et "autorise" M. Dona Fologo à visiter l’Afrique du Sud.
A ce moment, M. Ph. Yacé apparaît réellement comme le moteur du Parti et de l’Etat. Or, il le sait, le Chef de l’Etat n’apprécie guère ceux qui sortent de la grisaille commune. Oublieux de ce fait d’évidence,
Ph. Yacé s’attache à vider certaines plaies susceptibles de dégénérer en abcès de fixation ; pour atteindre cet objectif, le mieux est de
provoquer, dans les meilleurs délais, l’inévitable épreuve de force avec ses adversaires au sein du PDCI et de l’administration.
Donc, comme on est en période de préparation du VIe Congrès, il organise un "pré-Congrès" dont le but officiel est d’éviter "l’écueil qui pourrait constituer une réunion plénière en présence de délégations venues de l’étranger sans que nous ayons pu harmoniser nos points de vue". Au cours de la réunion, il soulève brutalement certains problèmes qui n’ont effectivement pas leur place dans un Congrès.
Ainsi, M. Yacé constate que la campagne "Premier ministre" ou "Vice-Président" continue à se développer alors qu’une décision
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