Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
Philippe Yacé vainqueur apparent - Ouvrages - La succession d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

parents ne sauront comment lui témoigner leur reconnaissance pour avoir réussi à éviter les heurts entre jeunes et forces de répression.



On cite encore les noms d’autres dirigeants - tels le ministre de la Défense M. M’Bahia Blé ou le Garde des Sceaux M. Alliali - mais sans trop y croire. Quant à M. Matthieu Ekra, vétéran du Parti et ministre d’Etat, il n’a jamais manifesté, du moins à ma connaissance, un quelconque désir d’accéder à un poste au sommet de l’Etat. Il n’en reste pas moins qu’il a peu d’estime, et il ne le cache guère, pour
M. Bédié. Et il faut lui rendre cette justice qu’il avait jugé l’homme dès 1965, après sa prestation au IVe Congrès du PDCI.


La situation se décantera lentement. M. Yacé, en bon tacticien, laissera de côté, dans l’immédiat, le problème du Premier ministre ou du vice-président pour arracher l’accord du président Houphouët-Boigny sur le processus même de la succession.


D’abord, le 18 octobre 1974, au cours d’une réunion du Bureau Politique, M. Ph. Yacé, au nom des instances dirigeantes du Parti, demande solennellement à M. Houphouët-Boigny de continuer à diriger le pays. Donc pas question de démission du Président avec nomination simultanée de son successeur ; pas question non plus de désignation d’un vice-président ou d’un Premier ministre.


La seconde phase du règlement momentané du problème de la succession sera beaucoup plus malaisée. de toute évidence, le président Houphouët-Boigny répugne à désigner son successeur. Il n’en veut pas, en dépit des pressions amicales mais insistantes de sa propre famille, de ses amis politiques français, de son épouse.
Il en veut d’autant moins que, il le sait, le rapport des forces au sein du Parti et de l’administration désigne, pour le moment, un seul candidat : Philippe Yacé...


Finalement, après sept mois de refus, de tergiversations, de scènes d’irritation, de conciliabules de type aussi bien familial que politique, le Conseil des ministres du 14 mai 1975 décide que le président de l’Assemblée nationale - donc M. Ph. Yacé - devient de droit président de la République en cas de vacance de la Présidence "par décès, démission ou empêchement absolu". L’article 11 de la Constitution est modifié en conséquence et le changement est ratifié à l’unanimité par l’Assemblée

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 >>
Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique