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Je rends visite à Diawara. Je lui lis les deux textes présentés aux deux chefs d’Etat la veille et lui fais le récit des événements. Au strict point de vue financier, me dit-il, la position de Bédié est incompréhensible : sa trésorerie est à sec et il n’a pas de fonds pour plus de deux semaines d’avance. Il a emprunté des eurodollars à 9%, ajoute-t-il, pour construire son palais des Finances qui va lui coûter plus d’un milliard de francs CFA. Diawara en déduit implicitement, sans en dire davantage, qu’il doit y avoir d’autres données.
M. Usher Assouan, le ministre des Affaires étrangères, lui, me demande de lui transmettre l’ensemble du dossier. Ce sera fait avec une lettre récapitulative datée du 17 janvier 1969. Il me dira, bien plus tard, qu’il regrettait
Le soir de ce même 6 décembre, le président Diori me fait savoir que M. Houphouët-Boigny me recevra le lendemain matin à sa villa de Cocody, à 8h30.
Pendant deux heures, en tête à tête, le Président me parle longuement de ses problèmes, puis me dit que j’ai beaucoup d’ennemis en Côte-d’Ivoire et surtout en France, qu’il me garde sa confiance, etc. Son attitude me paraît d’autant plus amicale qu’il n’ignore aucunement mon hostilité avérée pour sa politique au Nigéria.
M. Bédié arrive à 10h45. Il ergote, s’embrouille dans les dates.
Je lui mets son télex du 28 novembre sous les yeux. Il dit :
Le 7 au soir, nouvelle entrevue. Mais l’impasse subsiste car il ne s’agit ni de fret, ni de frais ou honoraires, mais de politique. Je pars pour Paris dans la nuit.
Le 8 décembre, pour la seconde fois en moins de trois semaines, je prends l’avion pour Ottawa à la demande expresse du président Diori. Il me demande de revoir les dirigeants
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