expectative.
L’ouverture du pré-Congrès a lieu le 25 septembre 1985, c’est-à-dire au moment des dernières discussions avec l’avocat de M.Dioulo sur les conditions du retour de son client. Comme gage de bonne foi, ce dernier avait accepté que ni lui, ni ses parents, ni ses amis n’interféreraient, de quelque manière que ce soit, dans le déroulement de l’ensemble du processus électoral. Il tiendra parole.
Au pé-Congrès, le Président est, au vu et au su de tous, aux petits soins avec M.Yacé, le vaincu du VIIe Congrès, celui de 1980. Sa photo, à la droite du Président, tous deux souriants, réapparaît dans Fraternité Matin. Sa neutralité bienveillante, durant les cinq dernières années, paraît ainsi hautement appréciée.
Dans son discours de bienvenue à ce pré-Congrès, M.Camille Alliali indique la voie aux congressistes quand, en leur nom, il lance à l’adresse du Président d’honneur du PDCI : "Parlez (et les militants) vous écouteront ; marchez, ils vous suivront ; commandez, ils agiront ; ordonnez, ils obéiront ; décidez, ils approuveront." Donc la voie est libre pour de nouvelles modifications statutaires et constitutionnelles.
Le 9 octobre 1985, à l’ouverture du VIIe Congrès, les délégués du Parti attendent avec impatience, voire avec excitation, l’annonce, par le Président, du nom du candidat vice-président qui, selon l’amendement constitutionnel de 1980, doit se présenter avec lui, une quinzaine de jours plus tard, aux suffrages des électeurs.
Contrairement à leur attente, ils s’aperçoivront que le scénario mis au point par le Président lui-même cinq ans auparavant a été de nouveau modifié : maintenant, on leur demande de supprimer d’abord le fameux article instituant une vice-présidence et de le remplacer ensuite par un autre. Selon la nouvelle mouture, le président de l’Assemblée nationale sera chargé "d’exercer la continuité du pouvoir exécutif, et de préparer, pendant une période transitoire de 45 à 60 jours, de nouvelles élections en vue de la désignation du nouveau Président de la République"Fraternité Matin du 13.10.1985.
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Toute affaire cessante, les députés, réunis sur-le-champ et sous la présidence de M.Bédié, votent cet amendement. Sur leur lancée, ils modifient aussi le nombre des sièges (porté