d’une part, et "s’abaisse tant" dans la flagornerie. Les deux journalistes africains ne se cantonneront pas dans la seule médisance orale. Ils écriront.
Ainsi, pour le représentant de Jeune Afrique
ternirent les quelques propos raisonnables qui pouvaient y être relevés". Et il ajoutait in fine :
L’article de Joachim Paulin sera beaucoup plus dur. Il ressemble à un réquisitoire particulièrement violent dans la partie réservée à M. Konan Bédié. En voici le texte :
"La seule note désagréable du Congrès s’est placée heureusement à la fin des travaux, et c’est le discours long, fatigant et ennuyeux au possible du jeune diplomate Bédié qui n’a pas présenté un travail de jeune, mais s’est montré très faible intellectuellement et surtout , très ambitieux, dans le mauvais sens. On avait, poursuit-il, l’impression qu’en faisant lever à dix ou quinze reprises et le Chef de l’Etat et le secrétaire général et les autres dignitaires du parti, en déversant des tombereaux d’éloges et de flatteries sur leurs têtes qui n’en ont que faire, il pensait secrètement à la prochaine formation gouvernementale au sein de laquelle il aimerait sans doute décrocher un portefeuille.
Vraiment dommage pour le benjamin du bureau politique. La pudeur lui interdisait aussi d’étaler lourdement tout ce qu’il a obtenu comme avantages pour son pays au poste de diplomate qu’il occupe aux U.S.A. Ce jeune homme qui dénonçait du haut de la tribune le vice nouveau pays africains, qui est l’"ascensionnisme", ne faisait rien d’autre lui-même que de s’y enfoncer comme un taureau."
Etant chargé, à ce moment, des relations avec la presse étrangère,
M. Bédié essaiera de me rendre responsable de sa déconfiture, des échos défavorables provoqués par son intervention. A tous ceux qui me rapporteront ses propos, je répondrai invariablement :
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