En ce début d’automne 1988, les organes d’information ivoiriens,
et par conséquent leurs lecteurs et auditeurs, continuent à ignorer la situation à laquelle la Côte-d’Ivoire fait face.
Au plan économique, le pays se trouve au stade du dépôt de bilan mais les lecteurs de Fraternité Matin n’en savent rien. Ils ignorent que le président Houphouët-Boigny a demandé à la France une nouvelle avance de 260 milliards de francs CFA. Ils ne se doutent pas que le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et Paris désespèrent de pouvoir renflouer l’économie ivoirienne en dépit de leur désir de préserver ce qu’ils considéraient, il n’y a guère, comme
" la vitrine " de l’Occident en Afrique.
Au plan social, seize responsables du syndicat des enseignants du secondaire, internés depuis des mois au camp militaire de Séguéla, viennent d’être remis en liberté sur intervention du syndicat des enseignants français. Les journalistes ivoiriens avaient dû occulter leur détention et mettre en relief, au contraire, l’absence de prisonniers politiques en Côte-d’Ivoire...
Au plan politique, la lutte pour la succession prédomine, mais la presse ivoirienne paraît s’en
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