français en faveur de Mockey. Ce dernier n’hésite pas aussi à dire ses relations personnelles avec certains milieux financiers français et internationaux.
Comme je l’ai souligné dans ma déclaration du 27-1-64 mes réunions maçonniques sont arrêtées depuis décembre 1962. Néanmoins, pour la Grande Loge de C Ivoire en création, nous devions demander une aide nationale en même temps que celle des obédiences françaises pour la construction de notre temple. Nous attendions le retour de son Excellence Mr le Président de la République pour reprendre nos réunions et faire nos demandes.
2° A propos du complot pour lequel je suis arrêté :
Je viens, Monsieur le Président de la République, vous confirmer que les accusations portées contre moi sont exactes. Je reconnais avoir participé à des réunions chez moi, chez Aoulou et Gris. Au cours de ces réunions, on a déploré que beaucoup de jeunes universitaires soient en prison. Il a été question aussi de tenter une action de force dès votre arrivée à Abidjan. Gris et Jean Banny étaient chargés de l’exécution
de cette affaire. A ces réunions, étaient présents certains de nos amis européens : Garcy, Morillon, Cadorel et Lhuillier. Certains d’entre eux, Garcy en particulier, étaient chargés de prendre contact avec l’armée française qui devait être neutre. Allo Jérôme, à une information de Paraiso que vous étiez informé de ces réunions, avait encouragé les assistants à continuer.
Je reconnais tous ces faits, Monsieur le Président et je les regrette. Je ne les aurais jamais commis si ce n’étaient les grandes ambitions de certains d’entre nous : Mockey, Aoulou et Gris. Je regrette mes erreurs et je vous demande de me pardonner.
Je vous prie également de considérer que sur le plan de la franc-maçonnerie je suis prêt à rétablir la vérité auprès de nos frères des pays étrangers. Effectivement, les frères expulsés appartenant à des loges françaises, risquent de déformer la vérité en faisant passer leur expulsion comme une activité anti-maçonnique de la C Ivoire. Si je retrouve le liberté et que votre confiance m’est accordée, je me tiendrais à votre disposition pour redonner à la pensée maçonnique son vrai visage anti subversif. Je serais même disposé, si je sortais d’ici, à faire comprendre, avec votre permission, sur le plan intérieur et extérieur, que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays anti maçonnique et que les maçons sont libres de se réunir au même titre que les autres associations.
Je suis persuadé, Monsieur le Président, que vous seul pouvez me sortir de cette prison, me pardonner et me redonner encore une chance.
Je sais que vos actes égalent et dépassent parfois le pardon d’Auguste qui, pardonnant Septime Sévère, lui donna Cinna, sa
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