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Postface - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

président Houphouët-Boigny le laisse entendre, à suivre l’exemple du Malawi et à établir des liens diplomatiques avec le pays de l’apartheid.
Le leader ivoirien rencontrera encore M. Vorster le 22 mai 1977 à Genève, et son ministre des Affaires étrangères en septembre 1977. Mais au bout de huit années d’efforts solitaires, la perspective reste bouchée. L’hostilité de la très grande majorité des membres de l’O.U.A. à l’Afrique du Sud, y compris celle des « modérés » reste entière. Elle a été illustrée par le refus de condamner le soutien accordé par les Soviétiques et les Cubains au M.P.L.A. de M. Neto : ses adversaires en Angola avaient commis en effet le crime de lèse-Afrique en acceptant l’appui militaire du régime raciste.
De toute évidence, M. Houphouët-Boigny avait sous-estimé le complexe racial, l’humiliation ressentie par ses pairs, et surévalué leur conscience de classe, face au problème de l’apartheid.
Il a eu toutefois la sagesse de ne pas tenir sa promesse d’antan de rendre visite à M. Vorster ; et il n’y a toujours pas d’ambassadeur ivoirien en République sud-africaine.


Au plan multilatéral, le processus de décomposition de l’O.C.A.M., héritière chétive de l’U.A.M. - cette organisation bâtie jadis , contre vents et marées, de ses propres mains, grâce à son intelligence politique, à ses capacités manoeuvrières - se poursuit inexorablement depuis 1970. Pourtant on avait cru à la possibilité d’une percée ivoirienne en juin 1972 à la suite de la création à Bamako de la Communauté Économique de l’Afrique de l’Ouest (C.E.A.O.). Il s’agissait en fait d’une version remaniée et actualisée du fameux article 2 du défunt accord du 30 décembre 1955 instituant la double nationalité et destiné à ouvrir les marchés de l’intérieur aux produits manufacturés ivoiriens. Et aussi sénégalais, car cette fois le leader ivoirien était soutenu par M. Léopold Senghor, co-promoteur du projet.
Accessoirement, la C.E.A.O., groupant trente millions de producteurs et de consommateurs, se proposait, selon le chef de l’État sénégalais de faire contrepoids aux deux « grands » africains, à savoir le Nigeria et le Zaïre.
Mais de toute évidence, les deux promoteurs de la nouvelle organisation avaient négligé de prendre en considération le nationalisme industriel des pays pauvres du groupe, une asymétrie des intérêts en présence et le voisinage d’États relativement puissants pour certains d’entre eux.
Ce dernier facteur est mis en relief par Le Temps du Niger, seul quotidien

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