Ouezzin Coulibay... »
- Non, le président Houphouët-Boigny n’a aucune responsabilité dans la mort de Biaka Boda, « cet autre héros de notre lutte politique... assassiné à Bouaflé » en 1950, par des policiers français.
- Non, le président Houphouët n’a joué aucun rôle dans le décès de Sékou Sanago, ancien conseiller général et Grand Conseiller R.D.A., qui « a trahi au fort de la lutte de notre mouvement » en 1951...
- Non, le président ivoirien qui « a juré de ne jamais faire verser le sang à qui que ce soit », n’a aucune responsabilité dans la mort d’Ernest Boka.« Il s’est pendu », alors qu’il « n’était pas le premier responsable dans le complot qui a conduit les Mockey et lui-même en prison ».
- Non, au moment du coup d’État militaire à Ouagadougou, le président Houphouët-Boigny n’a pas conseillé à l’ex-président Maurice Yaméogo, au radio-téléphone direct, de donner« l’ordre de faire tirer sur la foule... Le président Houphouët ne peut pas demander à un de ses amis ou à qui que ce soit, de commettre un crime qu’il se refuse lui-même à envisager ».
- « Enfin Sékou demande ce que sont devenus Mockey et Koné ses complices. Ces deux tristes individus, condamnés à mort, ont été graciés en novembre dernier. »
Quant à la seconde déclaration du bureau politique, celle du 30 avril, elle est plus longue. Sur les quelque 5 000 mots du texte lu par M. Yacé, seuls 650 sont consacrés à des problèmes politiques, et plus précisément à une attaque modérée contre les États-Unis qui soutiennent le régime guinéen. Le reste constitue une fois de plus, une défense de l’honorabilité du président ivoirien :
- Il n’est pas vrai que le président Houphouët paie mal les manœuvres qui travaillent sur ses plantations.
- Non, les élections de novembre 1965 n’étaient pas truquées.
- Non, des avions Nord-Atlas n’ont pas débarqué de troupes françaises en Côte d’Ivoire.
- Non, le président Houphouët ne passe pas ses nuits à bord d’un bateau de guerre français.
- Non, le président Houphouët-Boigny n’a pas peur de se montrer en public.
- Non, le président Houphouët n’est pas un « usurier qui pillerait les fonds de l’État... Sa fortune, dont Sékou se plaît tant à parler, il la tient de ses plantations, du fruit de son travail, un travail inlassable ».
- Sékou a tort de prévoir pour le président Houphouët, le sort de Ngo Dinh
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