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M. Jacques Foccart, nouveau secrétaire général de la Communauté - il a été nommé à ce poste le 21 mars 1960 - arrive à Abidjan pour se renseigner plutôt que pour se rassurer. Dans la mesure où son prédécesseur - M. Raymond Janot - s’était rendu insupportable, M. Foccart jouit, alors, d’un préjugé relativement favorable en Afrique. Il repartira pour Paris totalement rasséréné : M. Houphouët-Boigny lui a confirmé le but de son action et, en sa présence, a rendu, le 2 mai, du haut de la tribune de l’Assemblée nationale ivoirienne, un hommage dithyrambique au général de Gaulle, « émancipateur des Africains d’expression française ». Sa loyauté et sa fidélité envers la France sont décidément sans faille. Mais fidélité ne signifie pas suivisme, aliénation.
M. Houphouët-Boigny rencontre donc le général de Gaulle le 1er juin. A ce moment, son état d’esprit ne peut faire de doute : il doit se montrer plus radical que MM. Senghor et Keita s’il veut avoir une chance de rétablir son prestige en Afrique.
Le 3 juin, les quatre chefs d’État du Conseil de l’Entente rencontrent ensemble le général de Gaulle et déclarent, à leur sortie de l’Elysée, lui avoir demandé l’indépendance totale. Non seulement la Côte d’Ivoire et ses alliés demanderont leur indépendance en refusant tous liens préalables avec la France, mais dans une seconde phase, après leur accès à la souveraineté internationale, ils refuseront l’appartenance à la Communauté.
Selon le chroniqueur du Monde, « les adversaires du Rassemblement démocratique africain voient dans l’attitude des dirigeants de l’Entente le réflexe de mauvaise humeur d’un homme qui, après avoir joué un rôle exclusif dans la politique africaine de la France, est aujourd’hui dépassé ». Le principal intéressé le nie avec véhémence sans convaincre pour autant.
De nombreux hommes politiques français prennent la défense du président Houphouët-Boigny et se portent garants de son indéfectible attachement à la France. Pour M. Jacques Isorni, « qui oserait adresser le moindre reproche à M. Houphouët-Boigny qui a tant servi la France... l’image du Glaoui, agenouillé devant le sultan, a dû hanter ses nuits ».
M. Gaston Defferre explique de son côté à quel point la position du leader ivoirien devenait intenable. M. René Pleven, dans un Témoignage pour Houphouët-Boigny, se porte garant de la fidélité du leader ivoirien à la

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