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La manipulation des États francophones - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

favorables aux régimes ghanéen et guinéen. Mais aussi à cause de sa trop grande contradiction avec l’atmosphère paternaliste de la société africaine, de sa violation flagrante du principe du respect dû aux aînés, de son incompatibilité absolue avec une société caractérisée par la suppression de toute opposition de type politique, de son anachronisme face à l’avalanche des louanges déversées sur le chef de l’État.
Dans ce contexte, la contestation estudiantine considérée encore comme telle en 1960, prend, cinq ou six ans plus tard, dans l’optique du leader ivoirien, des proportions quasi-blasphématoires. D’où la nécessité d’un organisme plus vaste devant servir, entre autres, à noyer le problème des jeunes en Côte d’Ivoire.
Durant les premières années, après l’accession à l’indépendance, le leader ivoirien avait déployé beaucoup d’efforts et dépensé beaucoup d’argent pour essayer de calmer l’effervescence estudiantine.
Tout d’abord, l’hostilité des étudiants étant centrée en France, il avait créé, le 17 janvier 1960, à Paris, l’Union nationale des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (U.N.E.C.I.) pour remplacer « l’ancienne Association des Etudiants de Côte d’Ivoire, dont les dirigeants, plus préoccupés de politique que de syndicalisme, avaient perdu la confiance de leurs troupes ». Cela n’avait pas pu, semble-t-il, calmer la vague contestataire en Côte d’Ivoire, elle-même suivie d’une répression sévère, d’arrestations, etc.
Le 28 septembre 1963, dans son discours du stade d’Abidjan dénonçant le grand « complot », le président Houphouët-Boigny annonce le transfert en Côte d’Ivoire du siège de l’U.N.E.C.I. Le congrès constitutif de la nouvelle organisation est réuni effectivement, à Abidjan, le 15 juillet 1964. Croyant alors pouvoir contrôler le mouvement estudiantin, les autorités décident, en janvier 1965, de remettre en liberté les étudiants arrêtés dans le cadre du grand « complot » de 1963.
A ces ennuis d’ordre politique s’ajoutent - c’est une véritable plaie en Côte d’Ivoire - les accusations de malversations lancées par les étudiants contre leurs dirigeants et auxquelles ces derniers opposent seulement des arguments juridiques. Ainsi, face aux documents produits par leurs adversaires et tendant à prouver leurs dires, les dirigeants de l’U.N.E.C.I. - choisis pour leur loyauté envers le régime - se contentent de décider « que les documents du C.A. et du C.C.F. [<a href=’#nb49’ class=’spip_note’ rel=’appendix’ title=’Comité administratif et Comité de contrôle financier.’

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