des fonctionnaires de l’ambassade de Haute-Volta à Abidjan. La Côte d’Ivoire, laisse entendre un porte parole, se trouve impliquée dans l’affaire.
Rien ne le confirme. Par contre, on le sait, le président Félix Houphouët-Boigny se maintient en contact étroit avec ses amis sur place, en Haute-Volta, et s’intéresse en particulier, de très près, au sort de M. Maurice Yaméogo.
Par exemple, le 28 octobre 1968, M. Gérard Ouédraogo envoie une longue lettre au président Houphouët-Boigny. « Le gouvernement militaire tire à sa fin », écrit-t-il, et si l’on veut « implanter définitivement le R.D.A. en Haute-Volta..., des moyens financiers énormes » seront nécessaires.
D’autre part, au début de 1969, le gouvernement voltaïque manifeste la volonté de traduire M. Maurice Yaméogo devant un tribunal spécial, pour répondre de divers détournements totalisant 800 000 000 de francs C.F.A. en six ans. Le président Houphouët-Boigny charge Maître Bertin Borna, ministre dahoméen et avocat à la Cour d’appel de Cotonou, de la Défense de l’ex-chef d’État. Le 20 mars 1969, il envoie au président Houphouët- Boigny un compte rendu de son action à Ouagadougou, ainsi que la copie de sa lettre au général Lamizana. Les rapports entre Abidjan et Ouagadougou se tendront davantage, quand M. Yaméogo sera condamné à cinq ans de travaux forcés pour détournement de fonds.
Il y aura encore des manifestation anti-voltaïques, à Abidjan, en septembre 1969...
Les relations avec le Dahomey ne sont guère plus amicales. Les coups d’État successifs dont ce pays est le théâtre viennent amplifier les antipathies chroniques, entre Dahoméens et Ivoiriens. Cotonou, profondément déçu par les maigres résultats du Fonds, ne ménage pas ses critiques.
Durant la campagne pour les élections présidentielles de mars 1970, M. Sourou Migan Apithy attaque le Conseil de l’Entente dans lequel, dit-il « certains pays..., comme le Dahomey, apparaissent comme des “appendices” d’autres nations, comme la Côte d’Ivoire ».
Quant aux relations avec le Togo, elles atteindront le point de rupture quand, en janvier 1967, le régime de M. Grunitzky est renversé par l’ex-sergent-chef Eyadema, promu jadis par M. Grunitzky au grade de lieutenant-colonel et aux fonctions de chef d’état-major. Le président Houphouët-Boigny déteste le nouveau chef d’État togolais : il a été en effet le promoteur de l’assassinat du président Sylvanus Olympio.
Au sein du Conseil de l’Entente, le président Diori reste donc - avec le leader ivoirien - le seul chef d’État

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