Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
La manipulation des États francophones - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

convient d’y ajouter la dépendance de l’économie voltaïque du port d’Abidjan et du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou.
Au Niger, M. Hamani Diori a remplacé M. Djibo Bakary, partisan du « non » et chef du gouvernement nigérien, depuis six mois à peine. Il ressent, lui aussi, le besoin de s’appuyer sur le R.D.A.
Au Dahomey - les pogroms d’Abidjan datent de huit mois à peine - M. Maga opte pour le Conseil de l’Entente « dans l’espoir notamment que [ses partenaires] accepteraient les cadres dahoméens ».
Quant au président Houphouët-Boigny, le Conseil de l’Entente lui permet de sortir de son isolement et donc de renforcer sa position face à l’Afrique et à la France, et contribue par là, grandement, au freinage de la tendance fédéraliste africaine. Exploitant rapidement sa situation nettement améliorée en Afrique, le leader ivoirien passe immédiatement à la seconde phase, et relance son offensive en faveur de la fédération franco-africaine.
Une dizaine de jours après la création du Conseil de l’Entente, M. Houphouët-Boigny, entouré de ses trois collègues, donne une grande conférence de presse, à Paris. C’est un plaidoyer passionné pour la
Communauté, pour une fédération franco-africaine. Il se plaint d’être accusé de vouloir diviser les Africains. Il affirme sa foi dans l’unité des Africains dans le cadre de la Communauté. Il ne veut pas d’une unité, en dehors de la Communauté. Il veut un ensemble fédéral qui réaliserait la collaboration entre « colonisateurs » et « colonisés ». Cette collaboration lui paraît normale car, il avait dit - et il le répète - « il n’y a plus de problème politique entre la France et les peuples d’outre-mer ».
Apparemment, en portant le débat sur la place publique, à Paris, M. Houphouët-Boigny espère, en manifestant son attachement à la métropole, mobiliser l’opinion publique française à ses côtés. Vu l’engouement pour l’Afrique qui balayait l’Europe à ce moment, la manœuvre ne paraît pas utopique.
En juillet 1959, à la réunion du Conseil exécutif de la Communauté à Tananarive, sous la présidence du général de Gaulle, le Premier ministre ivoirien obtient l’inscription à l’ordre du jour de la réunion suivante, le 10 septembre à Paris, du problème « de la structure même de la Communauté ». Il rejette en même temps toute idée de Commonwealth et affirme son option fédérale.
En prévision de cette épreuve de force décisive, le Premier ministre de Côte d’Ivoire procède à une

Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique