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La manipulation des États francophones - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

1965, le Comité Révolutionnaire de l’U.P.C. (Union des Populations du Cameroun) voit dans l’organisme créé à Nouakchott, un nouveau complot impérialiste contre la révolution africaine. Pour Radio-Accra, le nouveau bloc conservateur peut et doit être brisé. Selon le Ghanaian Times, la conférence a fait du beau travail en faveur de l’impérialisme dans son ensemble.
L’hebdomadaire algérien Révolution Africaine s’étonne de voir le Dahomey et le Congo-Brazzaville accepter de participer à cette organisation.
Les présidents Ben Bella, N’Krumah, Keita et Touré se montrent fort préoccupés. Ils se réunissent donc à Bamako, le 14 mars 1965. Ils ne pourront pas faire grand-chose, car « le reflux révolutionnaire » est généralisé, à ce moment, en Afrique.
Ce reflux sera accentué encore par l’exploitation de l’attentat à la grenade du 13 avril contre le président Hamani Diori. Cette tentative d’assassinat sera utilisée comme un véritable accélérateur de l’offensive du président Houphouët-Boigny.
Des émissaires partent vers les capitales africaines. Le président N’Krumah, cloué au pilori, est réduit à la défensive ; même ses amis n’osent prendre la défense d’un homme accusé de soutenir les assassins d’un collègue.
Dans la foulée de l’offensive anti-ghanéenne, le président Houphouët-Boigny tente une opération ardemment souhaitée par Paris : blanchir M. Moïse Tshombé - seul leader congolais désireux de se rapprocher de Paris - en l’acceptant dans le concert des États africains francophones, et du même coup renforcer sa position au Congo-Léopoldville. L’opération s’annonce on ne peut plus hasardeuse, car il a, en Afrique, la détestable réputation d’être et « l’assassin de Lumumba », et « l’homme des Belges ».
Une fois de plus, le président Maurice Yaméogo monte en première ligne. Le mardi 27 avril, il réunit une conférence de presse, à Ouagadougou, pour demander la réunion, dans les meilleurs délais, à Abidjan, d’« une conférence extraordinaire... [de] tous les chefs d’Etat de l’O.C.A.M. afin qu’en toute clarté nous prenions la décision d’admettre le Congo-Léo parmi nous ».
A Bangui, les dirigeants centrafricains s’interrogent sur les raisons profondes de l’opération, et se demandent si « celle-ci est d’inspiration exclusivement africaine » [<a href=’#nb33’ class=’spip_note’ rel=’appendix’

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