class=’spip_note’ rel=’appendix’ title=’On y relève encore la signature du « Traité instituant une Société Commune de (...)’ id=’nh17’>17] par ailleurs, pour chaque délégation à l’O.N.U. « de soutenir le point de vue dégagé par la Conférence ».
Donc, il y a eu accord sur des objectifs politiques à atteindre. Sur le fond, le président ivoirien est comblé. Il en va autrement pour la forme. En effet, contrairement à son désir d’une union lâche de type « Conseil de l’Entente », ses collègues veulent et obtiennent la création d’une organisation officielle structurée, l’Union afro-malgache de caractère politique. Il s’incline.
Pourquoi ce manque d’enthousiasme ostensible, pourquoi cette préférence marquée pour la formule « Conseil de l’Entente » ou « groupe de Brazzaville » ? Pourquoi ce refus de textes signés, d’institutions, refus qui mène à la création d’un organisme comme le Conseil de l’Entente sur la base d’un simple communiqué ? Selon le correspondant à Dakar du quotidien Le Monde, « Pays le plus riche de l’Afrique noire francophone... la Côte d’Ivoire, depuis le temps de cet autre groupement qui s’appelait l’A.O.F. (et à la disparition duquel elle a puissamment contribué) s’est toujours défiée des ensembles trop structurés qui lui créent plus d’obligations qu’ils ne lui procurent d’avantages ».
À notre avis, au-delà de cette question d’intérêt matériel immédiat qui joue sans conteste un rôle primordial, deux autres raisons, l’une objective et l’autre subjective, amènent le président Houphouët-Boigny à préférer les organisations non-structurées.
Tout d’abord, sa confiance dans les organisations multilatérales est, alors, fort limitée. Pour le chef d’État ivoirien, celles-ci constituent de simples instruments momentanés, donc éphémères, utiles, pour une action donnée, dans une phase donnée de l’évolution de la Côte d’Ivoire. Ainsi, la création, par lui-même, du Conseil de l’Entente, correspondait à une certaine étape de sa lutte, en 1959, quand il cherchait à battre en brèche le concept de fédération primaire, à sortir de l’isolement et à faire pression sur Paris en faveur d’un ensemble fédéral franco-africain. De même, dans l’optique du président Houphouët-Boigny, l’ensemble francophone créé entre autres pour rétablir la position de leader de la Côte d’Ivoire, n’a pas besoin d’être stabilisé, structuré, pour jouer un rôle efficace.
Ce concept des organisations multilatérales considérées comme des instruments de la