cette lutte (...)’ id=’nh16’>16], puis soutient l’admission de la Mauritanie aux Nations Unies.
La « résolution », enfin, préconise la réunion, à Dakar, le 30 janvier 1961, d’un « Comité d’études pour la coopération économique ».
Le plan du président Houphouët-Boigny a réussi pleinement : le regroupement des francophones paraît solide, son prestige personnel remonte en flèche. Pour l’évaluer correctement, il rentre à Abidjan via Pointe Noire, Libreville, Bangui, Fort-Lamy et Niamey. C’est une apothéose.
L’ensemble francophone est prêt à prendre le relève de la Communauté rénovée moribonde : le Conseil exécutif de la Communauté ne siège plus depuis près d’un an - depuis mars 1960 - le sénat de la Communauté sera supprimé en mars 1961, et les membres de la Cour arbitrale remettront leur mandat à la disposition du général de Gaulle en juillet 1961.
Conformément aux stipulations du troisième des documents - la « résolution » - publiés à l’issue de la conférence de Brazzaville, une « Conférence économique interafricaine » se réunit à Dakar du 30 janvier au 4 février 1961. Cette réunion d’experts de haut rang suscite beaucoup d’espoir chez certaines délégations.
Ils seront vite déçus car Abidjan souffre toujours de la hantise de servir à nouveau de « vache à lait de l’A.O.F. ». Et cette obsession se traduira par un texte édulcoré : le traité instituant l’Organisation africaine et malgache de coopération économique (O.A.M.C.E.) et mis au point à Dakar, reste très vague quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs ; le recours à des verbes comme « tendre » et « pouvoir » en dit long sur l’état d’esprit de certains de ses promoteurs.
Deux mois plus tard, réunis cette fois à Yaoundé, les chefs d’État africains et malgache semblent bien avoir pour objectif essentiel la ratification du projet de traité discuté à Dakar et instituant l’O.A.M.C.E. Or, à l’issue des travaux, le « communiqué » et la « déclaration » des chefs d’État et de gouvernement, publiés le 28 mars 1961, dévoilent, à la surprise générale, des ambitions non pas économiques, mais de caractère essentiellement politique.
La « déclaration » définit en détail la position des Douze sur les problèmes d’actualité en Afrique, à savoir l’Algérie, le Congo-Léopoldville, la Mauritanie et le Cameroun. Le « communiqué » précise [<a href=’#nb17’