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La destabilisation du régime ghanéen - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

précise-t-il, les conditions pour la participation du Cameroun à cette conférence sont remplies.
Dans ce contexte, il paraît peu sage de rejeter l’offre de négociations du gouvernement ghanéen. Pourtant, en dépit des pressions, le président Houphouët-Boigny répugne de toute évidence à cette rencontre. Il veut gagner du temps, reculer l’échéance. Il rejette comme lieu de rencontre toutes les capitales des pays du Conseil de l’Entente et insiste pour le choix de Bamako. Le dirigeant ghanéen l’accepte sans trop de difficultés.
Le 8 octobre, Fraternité-Matin annonce en manchette, en première page : « Rencontre N’Krumah-Entente mercredi prochain à Bamako. »
En dernière page, le quotidien officieux d’Abidjan publie une déclaration bien imprudente du président Yaméogo :
« Bien que nous ayions une rencontre prévue avec le président N’Krumah le 13 octobre à Bamako, dit-il, je ne pense pas qu’à l’issue de ces conversations des faits nouveaux interviennent nous permettant de changer notre position, à moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise dans l’application des décisions de la Conférence de Lagos. »
Certes, cette prise de position n’est guère différente de celle du mois d’août. Mais dans le contexte nouveau, elle prend les proportions d’une gaffe.
Trois jours plus tard, quand j’arrive à Abidjan, le président Houphouët-Boigny n’a toujours pas décoléré. Il reproche à son collègue une « double bêtise ». D’abord d’avoir fait sa déclaration à la Voix de l’Amérique, et ensuite d’avoir fait preuve de candeur, en manifestant une mauvaise volonté aussi évidente. Il le “punira” en refusant de le recevoir, personnellement, à son arrivée à l’aéroport d’Abidjan, le mardi 12 octobre.
Mais le lendemain, les présidents Houphouët-Boigny, Diori et Yaméogo se retrouvent à Bamako avec leur collègue ghanéen, sous la présidence du chef d’État malien. Fraternité-Matin du 15 octobre pavoise avec un titre sur huit colonnes :
« Nouvelle victoire de l’Entente à Bamako. »
Il s’agit bien d’une victoire. Le président N’Krumah accepte non seulement d’expulser les réfugiés et leurs familles avant le 21 octobre, mais aussi d’accorder aux ambassadeurs de Côte d’Ivoire, de Haute-Volta et du Niger accrédités à Accra, le droit de superviser l’ensemble de l’opération. En d’autres termes, le président du Ghana admet une limitation à sa souveraineté.
Cette ultime

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