soviétique à leur niveau actuel que pour résoudre ses difficultés immédiates. Mais, à longue échéance, ajoutait-il, elle ne préservera son indépendance actuelle qu’en reprenant ses échanges avec les pays occidentaux. »
On pourrait tabler évidemment sur cette crainte que I’URSS inspire aux nationalismes bourgeois arabes actuellement au pouvoir, et continuer à les boycotter, à les isoler de l’Occident, à les combattre, dans l’espoir, qu’effrayés par le danger communiste, ils se dissocieront, un jour, de la rue, et qu’ainsi affaiblis, ils constitueront des proies aussi faciles que le nationalisme iranien. Mais, à supposer que les nationalismes arabes soient abattus, on obtiendra à Damas, au Caire ou à Bagdad, des régimes sur le modèle jordanien : le problème n’aura pas été résolu pour autant ; l’alliance entre nationalistes et communistes se renforcera dans la clandestinité à l’avantage de ces derniers, etc... D’un autre côté, qu’arriverait-il si l’Occident ne réussissait pas à abattre les nationalismes
arabes ? Personne ne peut garantir en effet que le nationalisme arabe, ayant à opter entre le suicide à l’occidentale et le suicide à la russe, choisira - ou aura la liberté de choisir - le premier plutôt que le second.
Dans cette perspective, on ne peut plus parler de « risque calculé », mais d’un jeu excessivement dangereux et qui s’appelle la « roulette... russe ».
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