12 ans et portant 2,5% d’intérêt. Le gouvernement de New Delhi accepte, car il ne sait comment trouver les capitaux étrangers nécessaires à la réalisation de son second plan quinquennal axé principalement sur l’industrie lourde.
Donc Moscou limite - dans une petite mesure il est vrai - mais limite quand même, la capacité d’absorption en acier du marché indien.
Mais il y a mieux. L’Occident, pour des raisons politiques évidentes, ne peut laisser à l’Union soviétique le monopole dans ce genre de surenchère.
En novembre 1955, la Société américaine Henry Kaiser et Cie participe avec 130 millions de dollars à l’expansion d’une Société sidérurgique indienne. Cet investissement « capitaliste » trouve moins de faveur prés de l’opinion publique autochtone, mais va quand même dans le sens de la limitation du marché indien.
Le 7 janvier 1956, la firme allemande Krupp signe un contrat avec le gouvernement indien, pour la construction d’une aciérie d’une capacité de production initiale de 500 000 tonnes.
Le 25 février 1956, c’est le Times de Londres qui rapporte un accord semblable, conclu par un consortium britannique.
Avantage accessoire pour I’URSS, le nationalisme indien devient du coup, encore plus susceptible. Le 10 janvier 1956, l’Inde repousse l’offre américaine de 100 000 tonnes de blé en faveur des victimes des inondations de I’État d’Orissa : le gouvernement indien estime que le contrôle, par des organismes américains, de la distribution de ce blé, est contraire au prestige de l’Inde.
Le 10 février, Mme Indira Gandhi, fille de Shri Nehru, prononce à Amritsar, en présence de son pére, un violent discours où elle affirme qu’il vaut mieux ne faire qu’un repas par jour plutôt que de supporter l’humiliation des dernières négociations indo-américaines sur le blé...
Pourtant, du point de vue objectif, il n’y avait pas plus d’humiliation en 1956 que lors de l’acceptation du prêt en blé quatre ans auparavant...
L’aide russe à l’Égypte servira, elle aussi, au développement de l’industrie égyptienne, dans le cadre du plan quinquennal mis au point par des techniciens égyptiens. L’URSS ne fournira pas des machines à laver comme les
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