préférence américain, l’intéresse davantage que le bouc émissaire français. Voilà pourquoi elle ne cessait d’accuser le gouvernement de feu Noury Saïd d’être « à la solde de l’impérialisme ».
Le général Nizameddine - chef d’etat-major de l’armée syrienne, limogé le 16 août 1957 parce qu’il n’était pas assez « à gauche » - déclarait de son côté que « si le communisme représente un danger pour l’Occident, il n’en est pas un pour la Syrie... »
Même attitude dans la presse égyptienne : l’Amérique essaie de représenter le communisme international comme le véritable ennemi des pays arabes, au moment précis où l’opinion publique arabe refuse de reconnaître en lui son ennemi réel...
Ce phénomène est d’ailleurs loin d’être une particularité du nationalisme arabe. « Il n’est aucun pays en Asie, déclarait Nehru à un auditoire étranger, où une idée quelconque puisse être valable, si elle va à l’encontre de l’esprit nationaliste de ce pays : ceci doit être compris, que le communisme soit en cause ou ne le soit pas. »
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la propagande occidentale renforce les positions du communisme au sein de cette alliance naturelle entre nationalistes et communistes. On sait, par exemple, qu’à l’exception de rares dirigeants arabes, l’opinion publique proche-orientale dans son ensemble ne cache pas son hostilité
au Pacte de Bagdad. Or, l’organisation de ce Pacte comprend, entre autre, une commission de lutte contre le communisme ; et étant donné que « les ennemis de nos ennemis sont nos amis »
Bref, le nationalisme ne considère
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