signature au bas de l’accord autorisant le passage à travers la Syrie du pipe-line monstre construit par l’Aramco.
Le 23 mars 1949, le colonel Hosni el Zaim, s’appuyant sur une partie de l’armée, renverse le gouvernement. Le 25 juin, il conclut une alliance avec l’Arabie Séoudite qui lui accorde un prêt de six millions de dollars ; il signera immédiatement après l’accord tant désiré par l’Aramco.
C’était mal connaître le Colonial office que d’espérer de sa part une quelconque manifestation de ce fameux fair-play dont sont tellement fiers les habitants d’outre-Manche.
Le 14 août suivant, un second coup d’État secoue Damas : le colonel Sami el Hinnawi, s’appuyant sur quelques unités de l’armée, fait exécuter Hosni Zaim, s’empare du pouvoir et rétablit la « vie démocratique ». Le premier geste du pouvoir rétablit la « vie démocratique ». Le premier geste du parlement est de refuser la ratification
de l’accord avec l’Aramco. Six jours plus tard, le Parlement vote une seconde motion dans laquelle il se déclare « favorable au rattachement de la Syrie à l’Irak et la Jordanie ». La Grande Syrie deviendra-t-elle enfin une réalité ?
Mais les pétroliers américains sont encore moins sensibles que leurs collègues anglais au fair-play. Pour eux, la sagesse suprême réside dans le business is business qui a fait la fortune de tous les magnats de leur industrie. La radio de Damas annoncera le 19 décembre 1949 : « L’armée syrienne, fidèle à la Constitution républicaine, vient de déposer le gouvernement qui préparait une union avec les pays voisins... » Le colonel Adib el Chichekly avait pris le pouvoir à quatre heures du matin. Moins d’une année plus tard, le pétrole de l’Aramco débouchait enfin sur la Méditerranée après un trajet de 1783 km dans un pipe-line de 80 cm de diamètre.
La Grande-Bretagne, habituée à perdre des batailles et à gagner les guerres, revenait à la charge en décembre 1953. Les Druzes qui lui avaient donné tant de preuves de fidélité - en 1917 contre les Ottomans, et en 1922 et 1925 contre les Français - se rebellaient contre le pouvoir d’Adib el Chichekly. Deux mois plus tard, un nouveau complot militaire, dirigé par le colonel Chawkat Choukeir, obligeait Chichekly à chercher refuge auprès du roi Séoud...
Qui finalement est sorti
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