que l’industrie naissante du pays dominé. Pour que celle-ci puisse s’épanouir, les barrières douanières s’avèrent indispensables.
C’est la toute l’histoire du nationalisme égyptien entre 1922 et 1937, c’est-à-dire entre l’octroi unilatéral de l’indépendance par Londres, et le traité de Montreux qui abolissait les capitulations et permettait à l’Égypte de pratiquer dorénavant, une politique douanière favorable à ses intérêts.
La bourgeoisie autochtone croit d’autant plus en la justice de ses revendications qu’elle rejette sur la puissance dominante la responsabilité et de son retard et de la situation économique peu brillante du pays. Voici quelques-uns des arguments avec lesquels les nationalistes égyptiens étayent cette thèse.
Le mardi 11 juillet 1882, à 7 heures, la flotte de l’amiral Seymour commençait le bombardement des forts d’Alexandrie. Deux ans plus tard, Lord Cromer parachevait la désindustrialisation de l’Egypte en ordonnant la fermeture d’un certain nombre d’entreprises d’État, comme la fabrique de papier de Boulac, l’Hôtel des Monnaies, la manufacture d’armes et de munitions, ainsi que l’arsenal d’Alexandrie. Les fabriques de tissage et la flotte fluviale étaient vendues à des étrangers. Quant aux artisans, s’ils n’eurent pas à subir le sort réservé en 1830 à leurs confrères indiens - « leurs os blanchissent la plaine du
Bengale », écrivait le gouverneur anglais - ils se trouvèrent en butte à de très grosses difficultés.
L’existence du minerai de fer d’Assouan était connue dés 1901. Les Hauts commissaires anglais se sont toujours opposé à son exploitation pour pouvoir vendre les produits sidérurgiques de leur usines de Birmingham.
En 1870, douze ans avant l’occupation de son territoire par les troupes britanniques, l’Egypte avait exporté 3 250 000 cantars
Conclusion des nationalistes : les Anglais ont détruit notre industrie naissante, freiné au maximum notre réveil industriel et pillé nos richesses.
La politique économique actuelle de la Grande-Bretagne dans le
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