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9 . Niamey I et Niamey II - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

faudra déchanter bientôt.

Hôte de cette première Conférence, Diori Hamani se trouve chargé de préparer la suivante, celle qui aura à adopter officiellement les statuts de la nouvelle organisation francophone et à élire son secrétaire général. Cette fois, le Président aura à se battre sur deux fronts. C’est que le Canada lui aussi a durci sa position. Conformément au principe « une fois c’est une exception, deux fois ce serait un précédent », Ottawa s’oppose dorénavant à l’envoi d’une invitation distincte, sous quelque forme que ce soit, à la province du Québec : il doit y avoir, selon les dirigeants canadiens, une seule invitation, et elle doit être adressée au gouvernement fédéral uniquement. D’autant, ajoutent-ils, que cette fois, à Niamey, il y aura signature d’un document de valeur internationale. Mieux _ou pire_, Ottawa désire que le rapport d’activité du secrétaire général ne soit pas envoyé officiellement à Québec.

De même, on remarque, en dépit de la récente accession au pouvoir de M. Pompidou _connu pour son opposition au « Vive le Québec libre »_ un durcissement soudain des positions de Paris. Ainsi, fin novembre 1969, l’ambassadeur de France à Niamey, reçu sur sa demande en audience, informe le président Diori, « d’ordre de son gouvernement », que la France « boycottera la prochaine conférence » si l’on tient à l’invitation des seuls États. En d’autres termes, si le Québec ne reçoit pas une invitation, il n’y aura pas de délégation française à Niamey. Cette démarche vient à l’appui d’un aide-mémoire présenté par l’ambassadeur et dans lequel il met en relief « la préoccupation du gouvernement français d’éviter toute procédure qui paraîtrait une conception unitaire empêchant le Québec de s’exprimer... »

Le Président ne se laisse pas impressionner. Son analyse du rapport des forces s’avèrera remarquable. En effet, aux deux puissances exerçant des pressions énormes, en sens contraires, il laisse entendre qu’en l’absence de solution acceptable pour les deux parties et pour le Niger, il démissionnera. Il avait atteint une stature et une position telles que de lui dépendait, il en avait profondément conscience, le sort de cette organisation francophone à laquelle la France, pour des impératifs de politique étrangère, et le Canada pour des motifs internes, tenaient beaucoup. De fait, juridiquement, depuis Niamey I, le Président seul pouvait lancer des invitations à la seconde Conférence. Au plan politique, sa démission argumentée _si on en arrivait à cette extrémité_ interdirait à tout successeur éventuel de privilégier le Québec contre le Canada, sous peine de passer, aux yeux de la jeunesse estudiantine africaine en particulier, pour

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