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12 . Le combat pour la revalorisation du prix de l'uranium - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

(tandis que) la France garantirait au Niger une aide accrue dans le domaine du développement. » Il suggère in fine la création d’un organisme commun nouveau.

Le général de Gaulle, dans sa réponse datée du 26 septembre 1967 (Annexe 6), inflige un démenti à ceux qui prétendent parler au nom du gouvernement français, en abondant dans le sens du président Diori. Il accepte en effet la création d’une Commission franco-nigérienne « dont le rôle serait de déterminer, pour une période donnée, les projets qui, dans le cadre du plan de développement du Niger, pourraient bénéficier d’un concours particulier de l’aide française. » Il s’agit, le Président en est convaincu, d’un grand pas en avant.

Au demeurant, la preuve sera bientôt faite que le caractère particulier de ce métal prime les considérations financières. En effet, deux sociétés d’État, une allemande, Urangesellschaft et une italienne, l’ENI, expriment le souhait de prendre des participations dans la société. Pour pouvoir accéder au statut de partenaires, elles acceptent d’acheter, chacune, à leur valeur nominale, 52 388 actions de la Somaïr, de verser un énorme pas de porte et de consentir chacune un prêt d’un milliard de francs CFA à bas taux d’intérêt (remboursable en 15 ans avec un moratoire de 5 ans). Elles s’engagent de plus, individuellement, à acheter pendant dix ans, à partir de 1974, 125 tonnes d’uranium élément.

Quand deux sociétés de cette taille acceptent des conditions aussi léonines, pour une rémunération de leur investissement _pas de porte compris_ de 2,5 %, elles apportent la preuve indubitable que l’uranium est réellement un métal à contenu extra-commercial. Elles illustrent ainsi de façon spectaculaire la thèse nigérienne du caractère particulier de l’uranium.

Mais le CEA ne paraît impressionné ni par ces faits et chiffres, ni même par l’attitude souple adoptée par le général de Gaulle. Imperturbable, il poursuit sa guérilla mercantiliste. De plus, à Niamey, on a l’impression désagréable que les responsables du CEA, au-delà de la notion de rentabilité, pensent que le Niger est déjà gâté par les avantages financiers concédés, et devrait être reconnaissant _dans l’ordre_ à eux, à leur organisation, à la France et au ciel de bien vouloir exploiter les richesses de son sous-sol [4].

Dans un tel contexte, quoi d’étonnant que le malaise subsiste ? Malaise aggravé par la fierté à fleur de peau du président Diori. D’autant que les dirigeants du CEA se croient en

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