nationale. »
Dans la foulée, il rappelle au chef de file de la vieille garde, ses propres déclarations de naguère. Ainsi, il cite « un passage d’une allocution de notre grand camarade Boubou Hama » qui déclarait en 1959 : « La Direction ne vous demande plus ce que vous avez fait pour le pays. Elle exige de vous un effort immédiat, ce que vous faites, en ce moment, pour lui... »
« Moi-même », ajoute M. Diori Hamani, à la même époque, je proclamais : « Il ne faut pas qu’au sein du Parti puisse naître des classifications dangereuses, basées sur l’ancienneté de l’appartenance ; il ne doit pas y avoir des anciens et des nouveaux du PPN/RDA, il ne doit y avoir qu’un bloc de volontés tendues vers... un système... dans lequel la seule noblesse sera celle du mérite. »
Toujours dans le cadre de sa campagne de préparation des esprits, les Conférences départementales des cadres du printemps 1971 déboucheront sur un tournant qui me paraît décisif.
Tout d’abord, les intervenants semblent plus décontractés. Les cadres du Parti et de l’État, sentant les signes précurseurs du renouveau, paraissent plus à l’aise pour exprimer leurs doléances, critiques et suggestions. Ils se plaignent en particulier de la monopolisation des leviers de commande par les anciens, non seulement au plus haut niveau à Niamey, mais aussi à l’échelon local. Ainsi, exemple entre cent, à Zinder, un militant attaque « la vieille grade du parti (qui) se considère seule habilitée à diriger la politique locale. » Ils se plaignent aussi de « la désintégration des structures du parti. »
Ensuite, M. Diori Hamani participe en personne à ces conférences départementales. Et il n’essaie pas de celer que les orateurs avec leurs exemples précis, illustrent et confortent sa propre analyse de la situation. « Il importe, déclare-t-il, que certaines structures soient réformées, que certaines procédures soient révisées et même que certains hommes soient changés. » À Dosso, il proclame la nécessité de « renouveler les Comités du Parti... (pour) amener une participation effective des éléments dynamiques de notre jeunesse... »
Troisième facteur positif, face à cette pression montante, la vieille garde paraît prête à lâcher du lest. Elle accepte, en juin 1971, la préparation d’un document analysant les interventions des cadres des différentes conférences départementales qui ont été réunies au printemps. C’est un premier pas.
Le rapport dresse la liste des faiblesses du PPN/RDA, profite de l’occasion offerte pour proposer l’apport _par cooptation à défaut de mieux_ d’un sang nouveau au niveau du Bureau
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