tentative pour arrêter le cours des événements. Une fois de plus, il saisit l’occasion de la présentation des vœux pour 1974. « Monsieur le Président, déclare-t-il, vous savez mieux que nos camarades que si le colonialisme ne se manifeste plus en tant que pouvoir politique direct, il est, en force, présent... dans chaque ferment qui agite notre jeunesse avec laquelle… il est grand temps d’engager le dialogue, un vrai dialogue en direction de nos jeunes, ceux de nos écoles, de nos chantiers de travail... »
En somme, en lieu et place du rajeunissement des cadres du Parti préconisé par M. Diori Hamani, il préfère engager tout de suite le dialogue direct avec la jeunesse du pays.
Un ultime affrontement entre novateurs et conservateurs aura lieu au cours de la conférence nationale des cadres dont les travaux se terminent le 20 janvier 1974. M.Djibril Moussa, député de Zinder, exprime clairement la position de la vieille garde en expliquant « la léthargie du Parti par l’éviction des militants de base », par le fait que « l’opposant d’hier est devenu l’enfant chéri d’aujourd’hui. » Le Président, qui tient à répondre à chaque intervenant, rétorque à celui de Zinder : « Nous pensons que vous nous aiderez à démasquer ceux que vous appelez « ennemis d’hier devenus enfants chéris d’aujourd’hui. » Il le sait, il n’y a pas d’ennemis à l’intérieur du Parti.
La tendance conservatrice est, de toute évidence, minoritaire, isolée. Elle ne représente plus un obstacle. Plus rien ne semble pouvoir arrêter la marche vers le Congrès et la rénovation du Parti et par conséquent de l’État.
Un seul homme, Gilbert Conte, fait état, à cette époque, de l’éventualité d’un putsch dans les six mois. Le Président n’y croit pas. Moi non plus.
L’heure est à l’euphorie. Dans l’immédiat, des lettres signées du secrétaire général du PPN/RDA demandent à tous les organismes du Parti et de l’État, « dans le cadre de la préparation de notre premier Congrès qui se réunira du 5 au 12 mai prochain... une analyse sans complaisance aucune des causes profondes, aussi bien objectives que subjectives des succès et surtout des échecs enregistrés. » Ces bilans doivent lui parvenir, écrit-il encore, « avant le 31 mars 1974. »
Le 11 mars, le Niger publie sur deux pages la liste des membres des quatre commissions (Politique étrangère, Parti, État, Développement), et des sous-commissions créées par le Parti pour en préciser la stratégie et la tactique. Dans ses directives, rendues à dessein publiques, le secrétaire général demande à chacun des organismes mis en place d’œuvrer en ayant présent à l’esprit que « le Congrès doit être
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