d’autres acteurs, en relation avec l’écrivain, et coupables, selon nos interlocuteurs, de l’avoir suivi dans son entreprise de dénigrement de la Côte d’Ivoire. Gens de plumes eux aussi, tel Gilbert Comte, journaliste auquel on reproche de s’être appuyé sur un rapport attribué au F.M.I _et fourni par Mohamed Diawara, devenu grand adversaire de Konan Bédié_ pour tracer un tableau plutôt sombre de la situation économique du pays. Un geste que le président Houphouët-Boigny juge "discourtois", ce qui dans sa bouche signifie beaucoup de choses. Même observation pour ce qui concerne Michel lambinet, rédacteur de la « Lettre d’Afrique », à qui la rumeur prête des liens étroits avec les « réseaux » Foccart. Le personnage, introduit par Baulin, dit-on, s’est vu retirer, dans un acte sans précédent, sa nationalité ivoirienne, par décret.
Il y a donc une affaire Baulin. Que celle-ci réapparaisse au moment où le premier acte de politique étrangère du nouveau Premier ministre français est d’aller rendre visite au président Houpouët-Boigny, qui lui a réservé un accueil digne d’un chef d’Etat, n’est évidemment pas fortuit. Si Abidjan n’est pas responsable de cette résurgence, il n’est pas douteux qu’on a choisi là-bas de saisir la balle au vol. Et de faire passer un message dans lequel les principaux « ennemis » du régime seraient désignés… par leur nom. Du passé faisons table rase ?
T.P.
Lundi 5 mai 1986
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