Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
L’affaire n’est pas débattue sur la place publique. Pourtant, elle existe et peut se résumer ainsi : quel sera le montant de la participation du C.E.A. dans le capital de Novatome ?
La société Novatome a été constituée en avril dernier à l’initiative des pouvoirs publics. Son objet est toujours la construction des réacteurs nucléaires de la seconde génération : réacteurs à haute température et surtout surrégénérateurs. A l’origine, le capital de cette société avait été réparti entre le groupe Creusot-Loire, chef de file industriel (60 %) et le Commissariat à l’énergie atomique (C.E.A.) pour le reste, soit 40 %. Il était prévu que la société Alsthom, qui fabrique certains des composants destinés aux surrégénérateurs, pourrait prendre une participation de 30 % dans le capital de Novatome, les parts de Creusot-Loire et du C.E.A. revenant alors respectivement à 40 et 30 %.
Depuis, Alstom a fusionné avec les Chantiers de l’Atlantique pour donner naissance à Alsthom-Atlantique, et Alsthom-Atlantique a signé un important accord de coopération avec Creusot-Loire (le Monde du 9 décembre). C’est cet accord de coopération qui crée problème, il prévoit, en effet, qu’Alsthom-Atlantique prendra une participation de 15 % dans le capital de Novatome, de même que la société nouvelle Nevrpic, filiale commune aux deux groupes et contrôlée à 65 % par Creusot-Loire.
Dans les chiffres rien n’est changé : on retrouve bien les 30 % du capital de Novatome qui devaient revenir à Alsthom.
Il ne resterait donc, selon certains, qu’à appliquer les accords initiaux, en ramenant les participation de Creusot-Loire et du C.E.A. à 40 et 30 % respectivement.
Les dirigeants du C.E.A., même s’ils ne le crient pas sur les toits, ne sont pas de cet avis ...
Au travers de la société nouvelle Neyrpic, Creusot-Loire contrôlera, en effet, outre sa propre participation réduite (40 %), celle de 15 % que détiendra la société Neyrpic dans Novatome. Il sera donc majoritaire (55 %). Le C.E.A., avec 30 %, aurait moins que la minorité de blocage (le tiers du capital). C’est pourquoi, afin de parer cet inconvénient, le Commissariat demande que sa participation ne soit pas inférieure à 34 % ... Le dossier est sur le bureau de M. d’Ornano, ministre de l’industrie et de la recherche. La décision n’est pas industrielle, mais bel et bien politique. - Ph. L
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