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U-006-131-001 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-006-131-001

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.























SAMEDI 18 DÉCEMBRE 1976




Directeur : Jacques Fauvet




L’embargo sur les usines de retraitement n’a pas supprimé toutes les divergences franco-américaines sur les problèmes nucléaires


La décision annoncée à l’Elysée, jeudi 16 décembre, au terme de la réunion du conseil de politique nucléaire extérieure, de "ne plus autoriser jusqu’à nouvel ordre la signature de contrats bilatéraux portant sur la vente à des pays tiers d’installations industrielles de retraitement des combustibles irradiés" (nos dernières éditions du 17 décembre), est présentée comme une première application des six grands principes définis au cours de la précédente réunion du même conseil, le 11 octobre.


Elle marque un important rapprochement entre les positions françaises et américaines et a été saluée comme une "très bonne nouvelle" par le département d’Etat, mais elle ne met pas fin à toutes les divergences entre les deux pays. Paris entend en effet développer son programme de construction de surrégénérateurs et voit, par conséquent, dans le processus du retraitement des combustibles irradiés, une source précieuse de combustibles, tandis que Washington considère ces innovations comme une voie dangereuse.


D’autre part, la France confirme son intention de vendre au Pakistan l’usine de retraitement promise, même si le contrat signé en ce sens - et
qu’avait vivement dénoncé M. Kissinger - sera désormais le dernier du genre.



La banalisation du plutonium


1974, avec l’explosion de la bombe indienne, avait fait apparaître une brèche de taille dans le traité de non-prolifération des armes nucléaires (T.N.P.). L’année qui se termine aura été celle d’une nouvelle levée de boucliers face au danger pressant - et probablement imparable à terme - que représente la "banalisation" de l’arme suprême.


En janvier, les représentants des sept principaux pays exportateurs de technologie nucléaire, qui se réunissaient depuis le milieu de 1975 à Londres, à l’instigation des Etats-Unis, parviennent à un accord harmonisant les ventes et étendant les garanties demandées aux pays acheteurs. Sept autres pays ont rejoint, au milieu de l’année, ce que l’on appelle aujourd’hui le "club de Londres" .

Il s’agissait dans un premier temps du Canada, de la France, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Japon, de l’U.R.S.S. et de la République fédérale d’Allemagne.
Les nouveaux membres sont la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, la République démocratique allemande, la Suède et la Tchécoslovaquie.


Peu de temps après, le président de la République décide d’annuler un contrat avec la Corée du Sud portant sur la livraison d’une usine de retraitement. Durant l’été, une nouvelle offensive des Etats-Unis, menée ouvertement par M. Henry Kissinger, vise la France, à propos, cette fois, d’un contrat de même nature que Paris a signé, à la fin de 1975, avec le Pakistan.


Ces différents événements ont-ils impressionné le gouvernement français, déjà pris à partie en juin après le contrat signé avec l’Afrique du Sud pour la livraison de deux centrales électro-nucléaires ? Toujours est-il que, le 1er septembre, M. Valéry Giscard d’Estaing créait le conseil de politique nucléaire extérieure, qui vient de décider, au cours de sa troisième réunion, d’interdire toute nouvelle signature de contrat portant sur la vente d’installations de retraitement.


La France, en ce dernier trimestre, n’a pas été le seul pays à chercher un renforcement des règles de sécurité destinées à lutter contre la prolifération : les deux principaux candidats aux élections américaines, en particulier, se sont livrés à une surenchère de plus en plus intense à mesure qu’approchait l’échéance électorale du début novembre. En octobre, M. Gerald Ford annonçait même un moratoire de trois ans au moins à l’exportation d’usines de retraitement, avant le scrutin, de faire cesser toute activité de cette nature sur le sol américain lui-même. La position de M. Jimmy Carter sera sans doute encore plus restrictive.



Une confiance limitée


Ces diverses décisions ne sauraient pour autant aboutir à la conclusion qu’il existe une chance réelle de freiner efficacement et durablement la prolifération. Les barrières de protection dressées, les une après les autres, depuis une dizaine d’années, ne peuvent faire illusion : le fait que les experts, et derrière eux les gouvernements cherchent à renforcer, mois après mois, les garanties, montrerait plutôt les limites de plus en plus étroites de la confiance des responsables dans ces garanties établies avec tant de difficultés. On peut d’ailleurs noter que la vente d’une usine de retraitement par la France au Pakistan est tout à fait conforme aux dispositions du T.N.P. et a été approuvée par l’Agence atomique de Vienne.



XAVIER WEEGER.



(Lire la suite page 42.)



AU JOUR LE JOUR


Aujourd’hui et demain


Devant les enfants de l’arbre de Noël de l’Elysée, M. Giscard d’Estaing nous a éclairés sur le fond de sa pensée en chantant "---Ça ira mieux demain". Ce genre de vérités simples et profondes relève toujours le moral des coeurs égarés par la dureté des temps. Dans la même veine d’espoir discret, il y a aussi : "Il fait toujours beau quelque part", ou encore : "Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd", ou bien enfin : "Après la pluie le beau temps."


Cela dit, une fois admis le principe que plus ça va mal moins ça va bien, nous savons tous que ça ira mieux demain quand ça ira mieux aujourd’hui que ça n’allait hier.


BERNARD CHAPUIS.


ADAMOV PAR PLANCHON

L’arbre de l’angoisse


Parfois, il ne suffit pas que la lumière passe de la salle à la scène pour que le public, dans l’ombre, devienne partenaire à part entière du jeu complexe auquel il est convié : voyage au-delà des mots, au-delà du regard, vers une vérité multiple, et dont le parcours se fait par étapes.
Il est étrange de voir que les spectacles actuellement présentés par le T.N.P. à Paris soient tous deux formés de deux parties distinctes.
La comparaison ne va pas plus loin, et même on peut dire que chacun renvoie l’image inversée de l’autre.


Avant de nous entraîner dans le monde sauvage et solidaire de "la Dispute", Patrice Chéreau dispose sur le devant de la scène des instruments de physique dont nous avons perdu l’emploi, et il en réinvente l’usage pour faire apparaître le reflet de fantômes toujours vivants. Il redistribue, recompose des fragments de textes épars et dévoile ainsi les questions obsessionnelles de Marivaux et les siennes. Au contraire, Roger Planchon nous donne d’abord le théâtre d’Adamov, celui des débuts - "la Parodie", "Tous contre tous", "la Grande et la Petite Manoeuvre", - et nous entraîne ensuite à la découverte d’un homme.


Dans le foyer de Chaillot, nous descendons vers le passé. Le décor s’y prête : les fresques roses, les colonnes de miroir, les moulures symétriques ou plafond ... Nous sommes au centre d’un immense rectangle, et sur trois côtés sont dressées de hautes estrades couvertes de papier journal.


COLETTE GODARD.


(Lire la suite page 35.)

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