De notre correspondant

vu 23.12.76

Bruxelles. ( Communauté européennes ). - Les ministres des Neuf chargés de la politique de l’énergie se sont mis d’accord, mardi à Bruxelles, sur le plan d’organisation du marché pétrolier en cas de crise d’approvisionnement, autrement dit l’embargo. ce plan, adopté après deux ans de discussions, donne aux institutions de la Communauté - le conseil des ministres et la Commission - las pouvoirs nécessaires pour réglementer la circulation de produits pétroliers dans la Communauté en cas de difficultés d’approvisionnement. Il est prévu cependant que, durant un délai de dix jours suivant l’apparition d’une situation de crise, les pays membres pourront prendre des mesures autonomes ( contrôle des exportations, par exemple ), afin de préserver l’approvisionnement de leur marché.

Le projet soumis aux Neuf prévoyait en outre, la possibilité pour la Commission de décider un programme de réduction de consommation. Cette formule n’a pas été retenue en raison de l’opposition de l’ Italie. En 1975, l’ Agence internationale de l’énergie ’ à laquelle participent les pays de la Communauté, sauf la France ) avait approuvé un plan de crise différent, fondé sur une répartition ordonnée du pétrole disponible entre les pays adhérant à l’ Agence.

Les Neuf ont également adopté un programme de travail pour l’année 1977. Cette décision de procédure sera-t-elle suivie de plus d’effets concrets que les orientations du même genre qui l’on précédée ? Du côté français, on se montre plus optimiste. Il n’est pas indifférent, fait-on remarquer, que les Anglais, contrairement à leur attitude passée, aient adopté un programme de travail qui est supposé se traduire par des décisions au cours du prochain semestre, ce programme porte sur des questions aussi variées que les économies d’énergie, la protection et la promotion des investissements, la politique de raffinage et l’aide au stockage du charbon. cela signifie que les Britanniques n’exigent plus, comme condition préalable à tout autre progrès, l’adoption d’un prix minimum du pétrole importé, afin de garantir contre les effets d’une éventuelle chute des cours les investissements engagés pour l’exportation et la production du pétrole en mer du Nord. - Ph. L.

<i Les ministres de l’agriculture des Neuf se sont séparés, mardi soir 21 décembre, sans être parvenus à s’entendre sur les mesures à prendre pour freiner la production de lait dans la communauté. - ( Corresp )