Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
L’Elysée confirme l’évolution de la politique
de vente de matériel nucléaire
M. Giscard d’Estaing confirme que la politique française en matière de vente de matériel nucléaire - usines et combustible - va subir une profonde transformation (le Monde du 11 novembre ). Selon le chef de l’Etat , le général de Gaulle était sans doute fondé a pratiquer une politiques de vente à l’étranger de tels équipements pour démontrer la valeur des fabrications françaises et asseoir la réputation nationale en la matière . Georges Pompidou a pu poursuivre dans cette voie . Mais pour M. Giscard d’Estaing , la puissance nucléaire française est maintenant suffisamment établie , universellement reconnue et de moins en moins contestée par les adversaires politiques du gouvernement en France même . Aussi , selon lui , l’intérêt politiques est-il désormais de s’opposer à la prolifération et de demeurer dans le club fermé des puissances atomiques où la France a eu tant de mal à se faire admettre .
C’est dans ce but qu’à été institué le conseil interministériel de politique nucléaire extérieure française . Le chef de l’Etat se serait , en effet , rendu compte lui-même que le contrat passé avec l’Afrique du Sud avait été négocié par des administrations dont le but était de « vendre du nucléaire » , mais n’avait pas été délibéré au niveau ministériel convenu . Le conseil a donc , notamment , pour objet de mieux contrôler l’activité de l’administration en ce domaine . Cette volonté pourrait-elle dans un proche avenir s’appliquer également aux ventes d’armes même non nucléaires ? On le saura peut-être bientôt .
Le chef de l’Etat se défend évidemment d’avoir cédé à une quelque pressions soviétiques pourraient être tout aussi fortes . On indique de vente de produits nucléaires a l’étranger ne devrait pas avoir d’effets rétroactifs et que ce n’est pas du fait de la France que les contrats d’ores et déjà signés ne seraient plus exécutés .
On rappelle encore que le projet de création en Corée du Sud d’une usine de retraitement des combustibles nucléaires irradiés est définitivement abandonné . Cette décision a été prise , affirme-t-on à l’Elysée , par le chef de l’Etat lui-même pour ne pas risquer d’envenimer les relations de la France avec la Chine populaire , qui nourrissait quelques craintes quant à l’usage que les Coréens du Sud pourraient faire des produits nucléaires ainsi obtenus .
ANDRÉ PASSERON
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