Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
vu 10.01.76
De notre envoyé spécial
Bien que plusieurs ministres aient annoncé après le dîner de mercredi soir que tout était pratiquement réglé, et que la matinée de jeudi suffirait pour parachever le texte final, un certain suspense a régné tout au long de cette journée.
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Les deux points litigieux ont fini par donner lieu aux décisions suivantes :
En attendant que les amendements aux statuts du Fonds soient ratifiés, chacune des quatre tranches de crédit que le F.M.I. ouvre à ses membres ( la tranche-or n’étant, elle pas incluse ), sera augmentée de 45 %. Il sera possible de faire plus pour les pays en auraient vraiment besoin. On donne ainsi partiellement satisfaction aux pays en voie de développement, dont la principale revendication, au cours de cette session, aura été de demander un élargissement de l’accès aux ressources du F.M.I.
La décision prise a pour effet de porter le montant de chaque tranche à 36,5 % ( contre 25 % actuellement ) du quota alloué par le Fonds à chaque pays membre. Elle présente l’avantage, disent les pays industrialisés soucieux de limiter cette nouvelle source de liquidités potentielles, de ne pas privilégier la première tranche de crédit, la plus intéressante et souvent le seule qui soit effectivement utilisée, parce qu’elle est accordée pratiquement sans condition. A l’origine, les pays en voie de développement avaient demandé que la première tranche soit triplée, et cela de façon permanente.
L’augmentation " linéaire " de 45 % sur laquelle on s’est entendu, a, en principe, un caractère temporaire ; mais le communiqué stipule que la question sera " réexaminée en temps opportun " . Ce qui incline à penser que les règles du Fonds pourraient, sur ce point comme sur d’autres, être durablement modifiées, et que la proportion dans laquelle sont relevées les tranches est supérieure au pourcentage d’accroissement des ressources du Fonds arrêté pour la prochaine augmentation de ses ressources : 32,5 %.
Peut-on imaginer que, lorsque cette augmentation sera devenue effective, les possibilités de tirage seront réduites par retour à la règle qui limite chaque tranche de crédit à 25 %.
Les pays de l’ OPEP qui risquent de rester pendant longtemps des créditeurs nets ( Arabie Saoudite, Koweït, Venezuela ) devront accepter comme le États-Unis l’ont demandé avec une particulière insistance, que leurs monnaies respectives puissent être " tirées " par les pays débiteurs. Ils sont priés de se mettre en règle avec le F.M.I. sur ce point d’ici à six mois, mais l’exécution de cette obligation est laissée à leur bonne volonté, et ils ont fait savoir auparavant que ce compromis ne leur paraissait guère acceptable.
Ces derniers obstacles surmontés, l’ensemble des accords et des arrangements qui avaient été conclus depuis la fin du mois d’août sous condition suspensive ont pu être définitivement approuvés par le Comité intérimaire, sous réserve qu’ils soient maintenant entérinés par le conseil d’administration du F.M.I. puis ratifiés par les Parlements nationaux.
( Dessin de KONK. )
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