Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Entendu à la radio, dans la voiture, le samedi 17.1.76
Le kwh fuel revient à 11 centimes
Le kwh nucléaire revient à 6 centimes
Peut-on dire que l’avenir de l’atome est derrière lui ? On pensait en effet, que la crise du pétrole de 1973 allait donner une chance inespérée à l’énergie nucléaire. Or, en triplant, le prix de " l’or noir " a entraîné avec lui la hausse du charbon, puis de l’uranium, aliment indispensable des réacteurs.
Les compagnies d’électricité américaines se sont trouvées ensuite incapable, en raison de la crise économique et de l’inflation, d’investir les sommes nécessaires pour construire des centrales nucléaires. L’une d’elle a été contrainte d’annuler en 1975, tout un programme de construction de deux centrales nucléaires. Le prix était, en effet passé tout simplement de 1,3 à 2,3 milliards de dollars entre 1972 et 1975.
D’autres chiffres ; le coût du " kilowatt installé " a augmenté entre 1969 et 1975, pour une centrale au charbon de 13 dollars, mais cette augmentation a atteint, pour une centrale nucléaire, 31 dollars. Enfin, le coût du " kilowatt installé " qui était, en 1972, de 300 dollars, pour un " réacteur de puissance " atteindra, en 1985, 1.135 dollars !
D’autre part, les États-Unis connaîtront, à partir de 1983, une insuffisance caractérisée de la production d’uranium.
Jusqu’à ce jour, les adversaire de l’énergie nucléaire se recrutaient surtout parmi les défenseurs de l’environnement et chez ceux qui doutaient de la sécurité des centrales atomiques. L’administration et l’industrie se sentent, aujourd’hui, envahies par le doute, face à ces problèmes économiques si ardus et à une situation qui leur parait très sombre.
C’est, d’ailleurs, le sentiment de M. Irvin Bupp, professeur à la " Harvard Business School " qui n’hésite pas à déclarer :
"- Cette industrie traverse, en ce moment, des problèmes étonnamment graves "
Préparé à la demande de l’administration pour la recherche et le développement de l’énergie, un rapport d’une singulière résonnance déclare que " la littérature consacrée à l’énergie nucléaire a constamment sous-estimé les coûts de ce type d’énergie et les avantages des autres méthodes ".
Il n’en est pas moins vrai que l’industrie comme l’administration reconnaissent que cette énergie nucléaire demeure indispensable pour répondre aux besoins du pays, mais autant qu’il y a vingt ans, les compagnies privées ont besoin de l’appui gouvernemental.
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