Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
9.7.75
Elf-Erap
Ces propos semblent marquer un tournant dans les rapports du groupe pétrolier d’Etat français avec l’Algérie, qui fut son berceau.
Signés le 15 décembre 1971, les accords pétroliers entre Elf-Erap et l’Algérie avaient officiellement été conclus pour dix ans. Mais ils étaient totalement renégociables au bout de cinq ans. Ces accords marquaient alors l’aboutissement d’une longue crise entre les sociétés pétrolières françaises et le gouvernement du président Boumediène. Le 24 janvier 1971, ce dernier avait décidé unilatéralement une nationalisation à 51 % des sociétés pétrolières françaises opérant sur le territoire algérien.
Cette initiative sanctionnait l’échec des négociations sur la fiscalité pétrolière élargies à l’ensemble des relations entre les deux pays. Pendant plusieurs mois, la situation fut assez tendue, les compagnies allant même jusqu’à mettre en garde les acheteurs éventuels d’un pétrole dont elles revendiquaient la propriété.
La crise fut dénouée en deux temps par des accords conclus le 30 juin avec la Compagnie française des pétroles, puis le 15 décembre avec le groupe Elf-Erap.
Ce dernier contrat prévoyait notamment :
L’acceptation des nationalisations à 51 % des sociétés du groupe en Algérie et de la nouvelle fiscalité pétrolière algérienne. En contrepartie, l’Algérie s’engageait à un certain nombre de règlements financiers envers Elf-Erap.
Elf-Erap ne conservait en Algérie que des droits de production équivalant à environ 6 millions de tonnes par an, provenant essentiellement de l’exploitation des gisements d’Hassi-Messaoud et de l’Ascoop. Auparavant, le groupe français "enlevait" 15 à 18 millions de tonnes chaque année.
C’est ce contrat de coproduction
On remarquera que la prise de position de M.Guillaumat survient au moment où l’Algérie renouvelle ses mises en garde à l’égard de certains pays producteurs, qui "ont procédé à des baisses injustifiées de leurs prix" se faisant ainsi le champion du maintien des prix à un niveau élevé. - J.M.Q.
|
||
Plan du site |