Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Pétrole
L’arrivée des « cheikhs du pétrole » dur le marché foncier
inquiète les milieux financiers et gouvernementaux
De notre correspondant
L’offre d’achat , que vient de lancer le Koweït sur la firme britannique Saint-Martin’s Property , marque un nouveau pas dans le « resyclage » des pétro-dollars et inquiètent les milieux financiers européens . Les investissements directs des pays producteurs de pétrole dans les sociétés privées occidentales se multiplient . Ainsi , l’Arabie Saoudite a acheté au mois d’août , aux Etats-Unis , une importante quantité d’obligations émises par une importante quantité fédérale des hypothèques . Cet organisme privé , plus connu sous le nom de Fanny May , intervient dans la construction de logements en achetant et en vendant des hypothèques . Selon des sources proches de l’association ; le montant total des achats de l’Arabie Saoudite s’élève à 200 millions de dollars. C’est la première fois aux Etats-Unis qu’un pays producteurs de pétrole se porte acquéreur de titres émis par un organisme privé (il est vrai , muni de la garantie du gouvernement ).
En juillet , la prise de participation par l’Iran de 25% dans le capital des aciéries ouest-allemandes Krupp avait été le premier pas de l’intervention des producteurs de pétrole sur le marché financier . Jusque-la , les pays producteurs de pétrole se limitaient à l’acquisition de valeurs immobilières , comme l’achat par l’émirat d’Abou-Dhabi d’importantes participations dans le patrimoine immobilier d’une compagnie d’assurances britanniques.
Londres . --- « Les Arabes arrivent » ou encore « Les cheikhs marchent sur Londres » , telles sont les manchettes sensationnelles qui s’étaient ce samedi 7 septembre sur la première page des journaux britanniques . L’Etat du Koweït propose en effet d’acquérir la Saint -Martin’s Property corporation , l’une des plus grandes sociétés foncières , qui possède de nombreux immeubles dans la City et en province . La société est engagée aussi dans d’importants projets de développement en Australie et , sur une moindre échelle , a Bruxelles et à Paris .
La Saint-Martin’s était déjà en train de se défendre contre une O.P.A. lancée par la société d’assurances Commercial Union . Celles-ci n’offre toutefois que 80 millions de livres
Si l’opération réussit , il s’agira du plus vaste investissement des pays producteurs de pétrole dans la propriété foncière britannique . Pour l’instant . Koweït détient déjà 8% du capital de la Saint-Martin’s . En juillet dernier , l’émirat d’About-Dhabi avait dernier , l’émirat d’About-Dhabi avait acquis 44% du gratte-ciel londonien qui sert de quartier général a la Commercial Union , au prix de 400 millions de francs .
L’annonce de cette immédiat au Stock Exchange , ou tous les titres des sociétés foncières ont enregistré une hausse notable . Ceux de la Saint-Martin’s ont gagné 20 pence atteindre 135 pence , approchant ainsi la valeur de 140 pence , qui correspond à l’offre d’achat des représentants koweïtiens . Encore reste-t-il à voir si les actionnaires seront intéressés par une cession qui se produirait a un moment où les cours du Stock Exchange ne correspondent guerre à la valeur réelle des mains de la Saint-Martin’s . L’an dernier encore , les titres en question valaient 233 pence , et les dirigeants de la société estiment que ces biens devraient être cotés aux alentours de 220 millions de livres.
L’affaire n’est donc pas encore conclue . Il n’est pas impossible que la commission des monopoles intervienne pour y faire obstacle . Tout indique cependant que le gouvernement et la Banque d’Angleterre ont déjà donne leur accord de principe à l’opération déclenchée par les Koweïtiens . Celles-ci ne manquerait pas , en effet , d’être favorable au maintien des réserves britanniques , et elle contribuerait même à raffermir le cours de la livre sterling .
Certains inquiétudes ne s’en expriment pas moins dans les milieux de la finance et plus encore peut-être dans ceux de la politique . Pour l’instant , certes , les investissements des pays producteurs de pétrole paraissent viser surtout « la brique et le mortier », mais , comme l’observent les spécialistes , les revenus pétroliers du Koweït rapportent , en deux semaines seulement , les fonds nécessaires à l’acquisition de la de la Saint-Martin’s . Le Financial Times à calculé aussi que les revenus dont dispose l’Arabie Saoudite lui permettraient d’acquérir , en six mois , les trente sociétés britanniques les plus importantes cotées en Bourse. Comme il n’est évidemment pas question pour le gouvernement de laisser une bonne part de l’industrie passer « sous le contrôle des cheikhs pétroliers » , il reste donc a définir les règles selon lesquelles les revenus des Etats arabes pourront désormais être investis en Grande-Bretagne.
JEAN WETZ
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